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L’amour maternel

Avant, il y avait de la place pour un : M. Tad.

Crédit photo : Free-Photos

 

L’amour maternel ne m’a jamais semblé « évident ». Je n’ai pas eu cette bouffée d’amour inconditionnel pour Choupinette, quand on me l’a posé sur le ventre. Je m’y étais préparée, on en entend tellement parler ! Et pourtant rien de tout ça. J’ai plutôt ressenti de la gratitude parce que ouf, c’était fini, et re-ouf, ma fille semblait en pleine forme. Et j’ai appris à la connaitre, à tisser des liens avec elle. J’ai appris à l’aimer un peu, beaucoup, à la folie. J’aime sa petite tête endormie les cheveux éparpillés sur l’oreiller le soir quand je vais me coucher, j’aime la voir barbouillée de chocolat, j’aime la voir courir plus vite que la poussette pour arriver la première au bout du palier. J’aime la voir utiliser le canapé comme trampoline, notre lit comme cabane, la voir enfiler ses bottes pour sauter dans les flaques. J’aime sentir contre moi son petit corps tout chaud quand elle vient me faire un câlin « fort fort gros comme ça ». J’aime même quand elle pose ses petites mains contre mon front en manquant de me scalper pour se stabiliser quand je la porte sur mes épaules.

Choupinette est arrivée, et mon cœur a eu de la place pour deux.

Crédit photo : sunawang

Je me disais que jamais ce si petit coeur ne serait assez gros pour trois. J’avais peur de « tromper » Choupinette, de diviser mon amour. Numérobis s’est installé dans mon ventre, je me suis posée beaucoup de questions. Comment vais-je faire pour aimer mes enfants pareil ? Comment ne pas faire de distinction ? Comment être juste en amour ? Et devine quoi ? Finalement, je ne les aime pas pareil !

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J’ai tissé des liens plus vite avec Numérobis. Parce que je savais mieux comment fonctionne un bébé, comment l’apaiser, comment répondre à ses besoins. Moins de tâtonnements, plus d’efficacité, moins de fatigue, plus de détente. J’aime Numérobis pour son petit air sérieux quand il essaie d’empiler des choses, pour son côté intrépide, pour sa gloutonnerie. J’aime Numérobis pour les sourires qu’il me réserve quand je viens le chercher le soir, pour ses petits cris de joie quand on lui fait des grimaces. Je l’aime même quand il s’essuie le nez sur mon pull propre après avoir eu un gros chagrin.

Numérobis est là, il y a de la place pour trois.

Crédit photo : jill111

Il se peut qu’à certains instants de nos vies, j’ai plus d’affinités avec l’un que l’autre. Que je me sente plus proche en terme de loisirs de ma fille ou de mon fils. Que je me reconnaisse plus dans l’un que dans l’autre. Et cet équilibre pourra changer. J’aime mes enfants pour leurs individualités, je les aime dans leur singularité. J’aime leurs qualités, j’apprécie un peu moins leurs défauts. Mais malgré tout, je les aime de façon totale et inconditionnelle. Je ne les aime pas pareil, je les aime pour ce qu’ils sont, et pour les adultes en devenir qu’ils représentent. Je suis tombée amoureuse de M. Tad, et je l’aime chaque jour plus qu’hier et moins que demain. C’est pareil pour mes enfants. Tous les soirs, quelques soient les circonstances, après une bonne journée ou une fâcherie, je leur dis que je les aime, parce que même s’ils ne comprennent pas ce qu’il y a derrière ces mots, un jour, ils s’en souviendront. Et je veux qu’ils sachent que quelques soient les événements, je serai toujours à leurs côtés, et que quand on aime, tout est plus simple parce que l’on fera front ensemble.

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L’amour ne se divise pas, il se multiplie.

 

Comment ça se passe chez toi ? Est-ce que ça te fait peur d’aimer plus l’un de tes enfants que l’autre ? Trouves-tu évident de les aimer dès leur naissance ? Raconte moi !