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L’haptonomie post-natale, ça se passe comment, concrètement ?

Me revoilà. Pour te situer le contexte, aujourd’hui, ma fille a 11 mois. Elle va super bien, évolue bien, est adorable et trop mignonne.

Ça fait un moment que je songe à te raconter les séances d’haptonomie post-natale que nous avons faites avec elle.

Bébé gym

Crédits photo (creative commons) : Charlotte

La première séance

Elle a lieu une semaine après la naissance de ma fille. Cette séance permet de décharger toutes les émotions liées à l’accouchement et à la naissance.

Pratiquement, je suis allongée sur le lit, et ma fille, qui dort paisiblement, est posée sur mon ventre. Ma sage-femme et moi discutons de l’accouchement, de ce qui a bien pu se passer pour qu’il y ait un faux travail long de deux jours. On essaye de comprendre.

Ça ressemble beaucoup à une séance chez le psychologue. J’ai besoin de mettre des mots sur mes maux par rapport à ma naissance, à ma relation avec ma maman et à la naissance de ma fille. Ma sage-femme me permet de faire le vide émotionnel. Et c’est nécessaire pour moi.

En ce qui concerne ma fille, visiblement, rien ne l’a perturbée au moment de sa naissance, puisqu’elle ne s’est pas du tout manifestée lorsque j’ai raconté mon accouchement à ma sage-femme. C’est plutôt positif.

Ensuite, ma sage-femme nous remontre comment porter notre bébé, face au monde, par sa base, afin qu’elle soit dans sa verticalité et qu’elle se sente déjà bien en tant qu’être unique. Elle nous explique aussi qu’il ne faut pas constamment soutenir sa tête, toujours dans l’optique de lui permettre de rester dans sa verticalité. Ça a un intérêt pour la suite.

La deuxième séance

Elle a lieu un mois après la naissance de ma fille.

Ma sage-femme nous montre quelques exercices à pratiquer avec notre fille. Le premier est un exercice de bercement avec une main sous les fesses (la base, le centre du corps). Il s’agit du même bercement hapto que nous faisions avec mon mari quand j’étais enceinte.

Ce mouvement s’avère magique lorsqu’il faut apaiser notre princesse en pleine crise de larmes, ainsi que pour l’endormissement au cours des deux ou trois premiers mois. Ça lui rappelle ses moments in utero.

Ensuite, la sage-femme nous montre comment amorcer le retournement. Toujours avec une seule main sous les fesses du bébé.

On parle aussi de motricité libre, et elle nous dit que le meilleur service à rendre à notre enfant est de la laisser sur le dos, sur son tapis d’éveil. Chose que je fais déjà au boulot (je suis auxiliaire de puériculture en crèche), et donc aussi à la maison.

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Elle nous explique que nous pouvons prendre cinq minutes, plusieurs fois par jour, pour proposer à notre bébé de se retourner. Dans un sens, puis dans l’autre.

On parle aussi du rythme de notre fille.

Elle a alors 1 mois, boit cinq biberons par vingt-quatre heures, dort environ sept heures d’affilée la nuit, et fait plusieurs petites siestes la journée.

Ma sage-femme nous explique que, puisqu’elle a déjà un bon rythme diurne/nocturne, on peut passer à quatre gros biberons par jour, comme suit : matin, midi, goûter, un petit avant le bain (qui devient un moment de plaisir et de jeu, puisque bébé est repu et bien éveillé) et un dernier gros biberon après le bain, avant de la coucher.

C’est ainsi que notre fille fait sa première nuit d’onze heures d’affilée. Nous avons continué ce rythme-là pendant quelques semaines, et petit à petit, nous avons retiré le petit biberon d’avant le bain.

La troisième séance

Elle a lieu trois mois après la naissance de ma fille.

Nous avons un bébé hyper tonique, qui tient parfaitement sa tête, se retourne, fait ses nuits (genre presque le tour du cadran), et prend quatre repas par jour. Bref, un bébé de rêve. Tous les exercices que nous faisons avec elle servent donc bien à quelque chose ! En tout cas, j’y crois !

Cette troisième séance est encore basée sur le retournement, en boostant notre fille avec un jouet, de sorte à ce qu’elle vienne l’attraper. On travaille aussi la préhension des objets.

Les progrès moteurs de ma fille suivent leur cours. Elle se retourne presque toute seule et pousse beaucoup sur ses jambes pour se raidir et se redresser, afin d’être dans sa verticalité. Un bébé au développement parfait, en somme.

La quatrième séance

Elle a lieu neuf mois après la naissance. Six mois se sont donc écoulés entre les deux séances. Il s’est passé plein de choses !

La diversification alimentaire se déroule à merveille. La relation avec la nounou est bien établie, et tout se passe bien. Notre fille évolue superbement : elle rampe, se tient assise, éclate de rire, joue à coucou-caché, interagit avec nos chats, adore les maracas, s’occupe très bien toute seule (je peux aller au petit coin sans me soucier d’une éventuelle crise de larmes parce que Maman est partie). Elle fait des bisous et a jeté son dévolu sur un doudou.

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Lors de cette séance, nous l’asseyons au milieu de la pièce, avec quelques jeux à proximité. Le but est que ma fille bascule d’assise à allongée pour aller les chercher. Elle a vite le déclic. Ensuite, on la laisse ramper comme à son habitude, en mission commando (le quatre pattes, ça ne l’intéresse pas, visiblement).

Puis nous amorçons la marche. Mon mari la met debout dans la même direction que lui (pas face à face, donc), ses bras tendus au-dessus de sa tête, et il avance normalement. Quel n’est pas mon étonnement en voyant mon bébé faire les mêmes mouvements de jambes que mon mari pour avancer !

Cette séance est une révélation pour ma fille. Elle évolue en motricité rapidement, et d’un coup. Elle s’assoit seule, veut se mettre debout en s’appuyant sur les meubles, est curieuse de tout.

La dernière séance a lieu deux mois après les premiers pas de l’enfant, mais nous n’y sommes pas encore.

Bilan

Je ne peux pas vraiment dire que je savais à quoi m’attendre lorsque j’ai choisi de faire cette préparation à l’accouchement. J’ai donc découvert qu’il existait des séances post-natales. Et sincèrement, je ne regrette rien.

J’ai une confiance aveugle en ma sage-femme. Tous les conseils qu’elle a pu nous donner se sont avérés efficaces. Nous avons ainsi pu affronter chaque petit pépin lié à notre nouveau rôle de parents dans la sérénité.

Nous avons une petite fille bien dans ses baskets, souriante, joviale, sociable. Et je reste persuadée que toutes ces séances y ont été pour quelque chose. Je pense aussi que le fait, pour un parent, d’avoir un caractère assez cool et détendu (attention, ça file droit quand même !) permet à l’enfant de grandir sereinement.

En tout cas, je referai exactement la même chose pour le prochain enfant, et nous verrons bien si le même schéma se reproduit ou pas.

Et toi, est-ce que tu connaissais l’haptonomie post-natale ? Est-ce que cette approche te tente ? Qu’en penses-tu ? Dis-nous !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !