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Mon suivi de grossesse : par qui ? comment ?

Aujourd'hui, j'ai choisi de te raconter comment j'ai choisi le professionnel qui a suivi ma , et mon ressenti sur ce suivi. Parce que si tu envisages d'avoir des enfants, ou que tu es passée par là, la question se posera ou s'est posée. Et autant que le et l'accompagnement après l'accouchement soient des moments utiles et sympathiques !

Stethoscope

Crédits photo (creative commons) : Dr.Farouk

Qui fait quoi ?

Quand je suis tombée enceinte, je savais que trois professionnels pouvaient suivre la grossesse :

  • le gynécologue-obstétricien, pour les grossesses « à risque », ou si tu as une maladie chronique qui nécessite un suivi obstétrical plus rapproché. En ville et parfois à l'hôpital, il fait aussi le suivi des grossesses « normales ».
  • la sage-femme, pour les grossesses « normales ». Elle travaille en ville ou à l'hôpital. Elle gère aussi la préparation à la naissance, les suites de couche, la rééducation. Elle peut aussi faire le suivi gynécologique classique et plein d'autres activités autour de la .
  • le médecin généraliste, pour les grossesses « normales ». Ils sont nombreux à faire le suivi gynécologique de leurs patientes. Pas seulement le renouvellement de pilule, mais aussi les frottis, poses d'implant et de stérilet, et suivis de grossesse. Il est souvent le premier qu'on consulte lorsqu'il y a un problème, surtout en début de grossesse.

Dans tous les cas, les dernières visites (à partir du septième mois environ) se font dans l'établissement où tu as choisi d'accoucher.

Comment ai-je choisi ?

Je suis moi-même jeune médecin, et de nature pas inquiète. C'est pourquoi ça m'intéressait d'avoir une autre approche que purement médicale.

Si j'avais eu une relation de confiance avec mon médecin généraliste et qu'il acceptait de suivre les grossesses, c'est une option qui m'aurait tentée. Il aurait pu suivre le bébé par la suite. Sauf que mon médecin généraliste est loin, dans ma région d'origine. Aujourd'hui, je n'ai pas de problème de santé et je ne vais pas chez le médecin : je m'auto-soigne… hum hum, l'adage dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés.

En début de grossesse, j'ai vu une gynécologue libérale, et j'ai trouvé sa consultation assez froide. Elle m'a remis le consentement pour le dépistage de la trisomie 21 sans me l'expliquer, comme si c'était évident qu'il fallait le faire. Bon, d'accord, elle savait que je connaissais les tenants et les aboutissants de cette prise de sang. N'empêche, j'y allais en tant que patiente, et pas en tant que médecin. Normalement, ce dépistage nécessite au préalable un minimum d'informations, pour choisir de le faire ou pas, en connaissance de cause.

Bref, je n'ai pas été emballée, et ça tombait bien : je déménageais à la fin du premier trimestre de grossesse, il fallait donc que je choisisse quelqu'un d'autre.

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J'ai contacté le cabinet de sages-femmes libérales le plus proche de mon nouveau domicile. Je pensais qu'une sage-femme pouvait m'apporter une vision assez globale de la maternité, avec un côté humain que j'apprécie. Pendant mes études, j'ai côtoyé des sages-femmes adorables qui m'ont sensibilisée aux techniques d'accouchement « naturel ». Et puis, ça m'arrangeait bien que ce soit la même personne qui fasse tout : suivi, préparation, rééducation.

Avant l'accouchement

Au premier rendez-vous chez la sage-femme, je découvre un cabinet très cosy, avec de la couleur, des coussins, de jolies photos. On dirait une salle de jeu ! Ça peut paraître futile, n'empêche, on s'y sent bien !

Les rendez-vous mensuels se passent bien et sont assez rapides. Je sais ce qui va s'y passer et je n'ai en général pas de question : pesée, prise de tension artérielle, mesure de la hauteur utérine, bruits du cœur fœtal au doppler. Elle ne vérifie le col par un toucher vaginal que deux fois en tout et pour tout, parce que je vais faire d'assez longs trajets en voiture.

Parallèlement, c'est une jeune obstétricienne sympathique, de l'hôpital où je vais accoucher, qui réalise les trois échographies obligatoires et les deux dernières consultations mensuelles avant l'accouchement.

C'est au troisième trimestre, avec la préparation à la naissance, que mon choix prend tout son sens : ma sage-femme fait une préparation personnelle et s'adapte donc à mes connaissances et à mes attentes.

Elle est assez pro-accouchement physiologique et moi aussi. Je souhaite faire la majorité du travail à la maison, pouvoir déambuler et gérer la douleur chez moi, plutôt que dans un lit à la maternité. Elle me conseille bien sur le moment adéquat pour aller à la maternité, sur les techniques de gestion de la douleur. On discute des avantages et inconvénients de la péridurale, des petites « missions » que l'on peut donner au conjoint pour aider et pour qu'il se sente utile, etc. Et le jour où les contractions commencent, je l'appelle pour avoir ses conseils.

Un peu avant le terme, je vais aussi visiter la maternité. Suite à la visite, j'assiste à une réunion de groupe et là, je comprends pourquoi ma sage-femme m'a dit : « Je préfère faire une préparation individuelle, parce que lorsque je faisais la préparation en groupe, c'était difficile de jongler entre celle qui voulait une césarienne sous anesthésie générale et celle qui voulait accoucher dans l'eau. »

Disons qu'on aurait pu résumer en quinze minutes les informations données par la sage-femme de la maternité en une heure et demi de réunion. Le reste du temps est utilisé pour répondre aux questions de futures mamans parfois très inquiètes. Je suis contente que ces femmes puissent être rassurées, mais j'ai la confirmation que les réunions de groupe, ce n'est pas pour moi ! Mais j'imagine qu'en petit groupe, il peut se former une certaine dynamique et des échanges sympathiques.

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Après l'accouchement

J'ai un accouchement vraiment idéal. Mais je te raconterai ça dans un prochain article. Je sors deux jours après avoir accouché, cela encore grâce à ma sage-femme libérale. Sais-tu qu'il existe une possibilité de sortie précoce à vingt-quatre ou quarante-huit heures ? À condition d'avoir une sage-femme libérale qui prenne le relais et qu'elle soit en lien avec la maternité pour que ton dossier puisse être « validé » en amont. Cette sortie précoce est possible s'il n'y a pas eu de problèmes obstétricaux et que le nouveau-né n'a pas besoin de soins particuliers.

Bref, au bout de deux jours, j'ai bien envie de sortir. Même si le personnel est très gentil, il y a autant de conseils que de personnes qui passent dans ma chambre !

Ma sage-femme passe à domicile le lendemain de la sortie, et chaque jour les premiers jours. Elle m'aide beaucoup pour l'allaitement, qui n'est pas évident au début, elle pèse mon bébé, et surtout, elle prend du temps pour m'écouter et répondre à mes questions.

À ce moment-là, je me sens assez vulnérable, avec la fatigue, l'allaitement compliqué, l'émotion, le bébé parfois inconsolable. Même en étant préparée, j'ai trouvé ces premiers jours vraiment difficiles, pas toi ? Je préférais vivre ça à la maison, épaulée par mon mari et la sage-femme, plutôt qu'à l'hôpital. Mais je comprends qu'au contraire, on puisse se sentir plus en sécurité à la maternité.

Ah, et aussi, les conseils de la sage-femme font argument d'autorité face aux conseils de mes proches (« Tu devrais le laisser pleurer », « Tu l'allaites dans une position bizarre », etc.). Elle fait aussi des cours de portage en écharpe et de massage du bébé. Bref, c'est tout ce côté humain que j'attendais d'une sage-femme !

Voilà, c'est mon expérience personnelle. Je pense qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, il dépend de tes attentes, et de la façon d'être et de faire du professionnel. L'important à mon avis, c'est d'être en confiance avec le professionnel qui te suit.

Et toi, qui as-tu choisi, pourquoi, et quel a été ton ressenti ? N'hésite pas à faire part de ton expérience dans les commentaires ! Je te souhaite un bon suivi de grossesse !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !