Menu
A la une / Récit de grossesse

Mon premier trimestre

Aujourd'hui, je viens te parler de mon de . Et je peux déjà te dire que j'ai eu beaucoup beaucoup de chance car, mise à part une petite baisse de moral à la fin, ces trois premiers mois ont été plutôt idylliques !

Côté santé

Il faut d'abord que je te dise que la médecine et moi… ça fait deux ! Je suis du genre à ne jamais être malade (à part un gros rhume chaque hiver), à tout soigner au doliprane et à la crème hydratante, et à n'aller chez le médecin qu'une fois par an pour mon renouvellement de pilule.

Du coup, quand mon médecin traitant m'a exposé le suivi médical de grossesse, j'ai commencé à hyperventiler un peu. En trois mois, je suis allée deux fois chez le médecin, deux fois chez le gynéco, j'ai eu deux échographies, trois prises de sang et une analyse d'urine… plus de consultations et d'examens que ces dix dernières années réunies (et je ne dis pas ça en rigolant…).

Étant donné mes expériences passées et les témoignages de Dans Ma Tribu, je craignais vraiment de tomber sur des médecins pressés et inattentifs, des gynécos prétentieux et culpabilisants, et des secrétaires austères !

Sauf qu'en fait, non seulement tout s'est super bien passé, mais en plus, j'ai eu la chance de ne tomber que sur des professionnels de santé super (à l'exception de l'infirmière qui m'a charcuté le bras un lundi matin, mais visiblement, ce n'était pas sa journée, alors je lui pardonne).

Mon médecin traitant est zen, rassurant et à l'écoute. Mon gynéco est toujours aussi sympa que lors de la visite pré-conceptionnelle, et même le médecin qui nous a fait passer l'échographie était hyper gentil !

Je garde un super souvenir de ma première visite chez le gynéco, un lundi matin, à 2 mois de grossesse. Je m'attendais à avoir droit aux examens pas sympas que l'on connaît toutes (quoi de mieux qu'un toucher vaginal pour bien commencer la semaine ?!), sauf qu'à la place, j'ai eu… une première écho surprise ! (La « vraie » écho du premier trimestre étant prévue seulement deux semaines plus tard.) Je suis sortie de là sur mon petit nuage, toute contente d'avoir pu voir le têtard pour la première fois.

J'ai choisi d'être suivie par mon gynécologue tout au long de la grossesse. J'avais d'abord envisagé de me tourner vers une sage-femme, justement parce que le côté surmédicalisé me faisait un peu peur, mais je me sens tellement en confiance avec mon gynéco que lorsqu'il m'a laissé le choix, je n'ai pas hésité longtemps.

La première vraie écho, avec L'Amoureux, a aussi été un super moment. Le médecin a répondu à toutes nos questions, et on a pu voir le têtard sous tous les angles (même si visiblement, il roupillait sévère, et que du coup, le médecin a eu du mal à faire les mesures). Nous sommes sortis de là tout heureux et tout amoureux, et trois secondes plus tard, on était déjà en train d'envoyer des photos du bébé à tout le monde ! (Ce moment bizarre où tu commences à envoyer des MMS de ton utérus à la terre entière…)

A lire également  Les tracas du troisième trimestre

Je ne sais pas si la suite de la grossesse sera aussi zen d'un point de vue médical, mais si c'est le cas, je dis banco !

Premier trimestre de grossesse

Crédits photo (creative commons) : Jerry Lai

Côté petits désagréments

Là encore, j'ai eu beaucoup de chance : pas de nausées et pas de sautes d'humeur. Pas mal de fatigue, mais je pense que c'était plus lié à mon nouveau boulot qu'autre chose.

Le seul gros bémol du premier trimestre a été les problèmes de digestion. Je n'ai pas un système digestif très performant de manière générale, mais là, avec les hormones, c'était encore pire : dès que je mangeais trop gras, trop riche, trop lourd ou juste trop, mon ventre devenait énorme, me faisait mal pendant des heures et j'avais envie de vomir… bref, que du bonheur.

Le médecin m'a bien sûr conseillé les trucs habituels : « Mangez léger, beaucoup de fibres, et buvez 3L d'eau par jour ! »… mais bon, tu as déjà essayé de manger léger pendant les fêtes de fin d'année, toi ? Hein ? On est d'accord ! Du coup, tant que j'étais au régime quinoa/haricots verts/tisane, tout se passait bien, mais au premier écart : retour à la case départ.

Surtout que, bien sûr, j'avais des fringales de malade. Sérieusement, je ne savais pas que c'était possible d'avoir aussi faim. J'aurais mangé un nain avec ses bottes. Moi qui chipotais toujours sur le petit-déjeuner, j'avalais chaque matin mon poids en tartines. Et le temps d'arriver au boulot, mon ventre grommelait déjà comme s'il n'avait pas eu à manger depuis cinq jours. (Autant te dire que je faisais mon petit effet en réunion !)

Côté moral

Au tout début de la grossesse, j'ai d'abord du mal à y croire. Les quatre tests de grossesse et les résultats de la prise de sang n'y changent pas grand-chose, surtout que je n'ai pas beaucoup de symptômes. Je me dis que ce n'est pas possible, que c'est trop beau pour être vrai, qu'on ne peut pas être aussi heureux.

Il faut attendre ma première visite chez le gynéco, et surtout la première vision du têtard, pour que je réalise ce qu'il se passe. Et à partir de ce moment-là, je suis sur un petit nuage… et L'Amoureux aussi. Je passe mon temps à me répéter qu'on va avoir un bébé en sautillant partout.

Les fêtes de Noël et l'annonce à nos proches sont également de super moments, et même si je suis épuisée, j'en profite un maximum. Surtout que pour la première fois depuis que nous sommes en couple, nous ne cédons pas aux différentes pressions familiales, et nous restons tous les deux. Habituellement, pour plus de simplicité, on avait tendance à faire chacun dans notre famille. Mais cette année, nous sommes un début de famille, alors c'est niet !

A lire également  Mon accouchement après une fissure de la poche des eaux

C'est la fin du mois de janvier qui est finalement la partie la plus dure.

Le rythme est vraiment très soutenu au boulot… un peu trop. J'apprends qu'un gros projet prévu pour 2017 est finalement avancé à cette année, et tout s'accélère. J'enchaîne de très grosses journées, et même si j'adore ce que je fais, je commence à saturer.

Je culpabilise de laisser L'Amoureux tout gérer, de mettre les pieds sous la table en rentrant et de m'endormir à 21h sur le canapé en bavant.

Je culpabilise de ne pas prendre le temps d'aller m'acheter des vêtements de grossesse, alors que tous mes pantalons me compriment.

Et je culpabilise de ne pas penser plus au bébé.

Parallèlement, je me sens assez isolée, en ce début de grossesse. Je prends conscience que je n'ai personne avec qui partager les milliers de questions qui m'arrivent chaque seconde. L'Amoureux est très attentif et très présent, mais il voit bien que j'ai besoin de partager mon quotidien avec d'autres personnes.

Je me sens à dix mille lieues de mes amies. Certaines traversent des épreuves difficiles, et je ne m'imagine pas me plaindre alors que sur le papier, ma vie est parfaite. Les autres ne sont pas du tout en mode bébé ou ne veulent pas d'enfants : du coup, je n'ose pas du tout leur parler de ma grossesse, et j'évite soigneusement le sujet quand je les ai au téléphone.

L'événement qui m'achève, c'est l'annonce de ma grossesse à mon équipe. Je redoutais surtout l'annonce à ma direction, étant donné que je venais juste de prendre mon poste, mais celle-ci se passe vraiment très bien. En revanche, mon équipe réagit très mal (plus à cause du contexte que de ma grossesse elle-même), et cette journée finit de m'achever.

Heureusement, avec la fin du mois de janvier, arrivent également nos anniversaires ! Nous partons en weekend prolongé avec L'Amoureux. Au programme : balades au bord de la mer, siestes à volonté, piscine chauffée et restos gastronomiques… Que demander de plus ?

Autant te dire que je rentre de là regonflée à bloc pour attaquer le deuxième trimestre, avec comme bonne résolution de ne plus culpabiliser !

Et toi ? Comment as-tu vécu ton premier trimestre ? As-tu eu du mal à réaliser ? Comment s'est passée l'annonce à ton travail ? Raconte !