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Témoignage

Pourquoi j’ai choisi les couches lavables

Quand j'ai su que j'étais enceinte, le net est devenu mon meilleur ami. De blogs en forums, d'un seul coup, on apprend des trucs qu'on n'imaginait même pas avant de mettre Junior en route. On se retrouve face à tout un tas d'objet et « accessoires de puériculture » TOTALEMENT indispensables, si si si.

Au fil de mes lectures quotidiennes, il y a un truc qui m'a interpellé et donné envie d'aller voir de plus près de quoi il en retournait : les couches lavables.

Alors bon, au premier abord, tu me diras peut-être : « Mais pourquoi ?!? C'est pas assez compliqué à la base un bébé ? Tu t'es vraiment levée un matin en te disant qu'en plus de te lever toutes les deux heures la nuit (enfin, quand tu auras eu la chance de pouvoir te coucher…), de passer des heures à bercer un bébé hurlant, de changer de fringues 3 fois par jour parce que bébé t'a vomi/craché/fait pipi dessus, de monter/préparer/laver/stériliser/remonter 6 à 8 biberons par jour, tu as eu envie de LAVER des couches ?!? Alors que Pampresse et Houggy ont libéré nos grands-mères de cette corvée ?! Mais ça va pas ma pauvre fille !! ».

C'est à peu près ce que j'ai pu entendre de la part de mon entourage lorsque j'ai commencé à évoquer ma « lubie ». Entre les moqueries « Des couches lavables ? Je te savais pas soixante-huitarde dis-donc ! », les contre-arguments bidons « Tu parles, ça se vent comme un truc écolo, mais pour les laver tu utilises de l'eau. Alors bravo l'écologie ! » et les leçon d'Histoire « Pour moi, c'est manquer de respect à nos grands-mères qui se sont battues pour que la femme soit libérée. », franchement j'ai tout entendu.

Et puis très vite, face à une femme enceinte bien décidée à suivre son idée, l'opinion générale autour de moi a été « Oui oui oui, c'est ça. Achète donc des couches lavables, au bout d'un mois tu en auras marre et tu reviendras à la raison ».

Mon fils a 16 mois et porte toujours des couches lavables. Ce sera le cas jusqu'à ce qu'il soit propre, je pense, et ses futurs petits frères et sœurs feront pareil. Pourquoi ? C'est ce dont j'ai envie de te parler aujourd'hui…

couches lavables sèchent fil à linge

Crédits photo (creative commons) : Lori Ann

Je ne vais pas me lancer dans une description des différents types de couches, les classiques, les TE1, TE2, ou TE3. Si tu as envie d'en savoir plus, il existe pleins de petits guides très bien faits qui t'expliqueront les particularités et avantages de chaque type des couches ! Et sur les forums, il y a souvent des mamans adeptes des lavables qui se font un plaisir de répondre à toutes les questions un peu techniques qu'on se pose lorsqu'on découvre cet univers.

J'ai plutôt envie de partager avec toi mon expérience personnelle, et peut-être te donner envie de tenter toi-même l'aventure ? Pour commencer, j'aimerais te parler un peu des raisons pour lesquelles j'en suis venue à me dire « tiens, pourquoi pas ? ».

Et pourquoi pas des couches lavables ?

La première raison, pour moi, ça a été l'aspect écologique. 1 couche jetable = 500 ans environ pour se dégrader. Un enfant, de la naissance à la propreté, va produire environ 1 tonne de déchets rien qu'avec ses couches. Sans parler de l'eau, des arbres et du pétrole consommés pour leur fabrication !

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À coté de ça, la fabrication des couches lavables a un impact écologique moindre : même le fait de les laver régulièrement entraîne une consommation d'eau et d'énergie bien moindre à celle nécessaire à la fabrication des jetables.

La deuxième raison (et accessoirement celle qui a convaincu mon amoureux), c'est l'aspect économique. Grosso modo, le coût des lavables face au coût des jetables, c'est du simple au double pour un enfant. Pour un deuxième, c'est encore mieux puisqu'on réutilise les couches de premier !

Par contre, bien sûr, là où le coût des jetables sera étalé dans le temps, les lavables demandent un investissement de départ. Ceci dit, quand bébé arrive, ça demande de toute façon un certain investissement, non ?

Un autre argument important, c'est l'aspect sanitaire. On le sait de plus en plus : une partie des objets de la vie courante ne sont pas si inoffensifs que ça. Que les clopes soient pleines de cochonneries, ça, bon, on avait capté. Mais les produits de soin bourrés de paraben, les biberons au BPA et compagnie, on commence tout juste à en entendre parler.

Pour les couches, c'est pareil. Les jetables contiennent du polyacrylate de sodium (ce gel qui les rend si absorbantes) et du benzol, entre autres. Des substances allergènes, cancéreuses, à l'origine de chocs toxiques. Ça donne déjà moyennement envie de mettre tout ça en contact direct avec la peau de bébé (qui laisse passer beaucoup plus de choses qu'une peau d'adulte).

En plus, ayant un petit gars, j'ai aussi été sensible à l'argument de la température. En effet, dans une couche jetable, l'air ne passe pas, et la température augmente… Ce qui n'est pas très bon pour les testicules de Junior qui sont, rappelons-le, situées à l'extérieur de son corps justement pour être maintenues à une température inférieure. Cette élévation de la température dans les couches jetables pourrait être l'une des origine de la chute de la fertilité des hommes.

Voilà les principales raisons de mon choix des lavables. Il en reste une : c'est joli. Super joli même, pour certaines couches… Si tu en doutes, va voir le magnifique travail que font certaines mamans couseuses, qui proposent des couches personnalisées, brodées, etc.

couches lavables imprimées

Crédits photo (creative commons) : MissMessie

Avant de se lancer…

En pratique, une couche lavable, ça ressemble à une couche jetable. Il ne s'agit plus du lange carré à plier puis à maintenir en place avec une élégante épingle à nourrice. Et ça, ça a drôlement épaté ma grand-mère : lorsque je lui ait fait part de mon projet, elle m'a regardé avec de grands yeux ahuris, avant de me dire « Mais tu ne te rends pas compte, il faut les faire bouillir, tu vas y passer plusieurs heures par jour ! ». Non Mémé, mes couches n'ont pas besoin de bouillir, voire même ça les flinguerait de faire ça !

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Après quelques heures de recherches sur le net, j'étais parée, au top sur les différents types et modèles de couches existants et leurs avantages comparés. J'avais bien compris qu'il ne faut jamais, jamais, jamais – sous peine de risquer une horrible déconvenue ! – acheter une seule couche en 15 exemplaires dès le début. Parce que les lavables, ce n'est pas comme les Pampresse. Elles ne sont pas toutes taillées pareil, et donc ne vont pas toutes à tous les bébés. Il faut tester pour savoir. Et c'est vrai : parmi les couches que j'ai acheté, il y en a une que je n'ai jamais pu mettre à mon fils.

Je te vois venir… « Ah ben c'est super ton truc, donc on achète des couches, et si ça se trouve, elles n'iront pas à mon bébé. Et j'en fais quoi après, de ta couche à 20 euros qui ne va pas, hein ? »

Moi, j'ai choisi de la garder, au cas où elle irait à Petit Frère ou Petite Sœur. Mais tu peux aussi la revendre. Il y a des sites qui proposent des couches d'occasion (Le Bon Coin bien sûr, mais aussi la Bourse aux Couches, une mine d'or sur les lavables, qui a toute une partie « annonces ».), ça permet de limiter la perte financière. Ceci dit, j'avais au départ acheté pas loin de 10 couches différentes, et une seule n'allait pas à mon fils. Les autres, il les a tout de suite adoptées !

Au moment de la naissance de mon fils, j'en étais donc là : j'avais acheté

  • une dizaine de couches différentes,
  • du savon détachant,
  • une lessive qui va bien (car oui, il faut faire attention à la lessive que tu utilises, sinon tu encrasses tes couches et elles n'absorbent plus ! Avoue que ce serait bête !)
  • un joli seau pour mettre les couches sales.

J'avais soigneusement fait tremper les couches pendant 24 heures, et je les avais lavé 3 ou 4 fois : les lavables atteignent leur capacité maximum d'absorption après une dizaine de lavages environ.

On était bien d'accord avec l'Amoureux : il ne fallait pas que ça soit une prise de tête, cette affaire de couches ! Alors on avait aussi prévu le paquet de Pampresse pour le début. Et il faut reconnaître que les premiers jours, au retour de la , le chamboulement était suffisamment énorme pour pas en rajouter.

J'ai donc attendu un peu… Que bébé se remplume et remplisse bien les couches. Que, de mon coté, je sois remise de cet accouchement difficile. Qu'on ait tous les 3 « pris notre rythme ».

C'est vers ses 3 semaines que j'ai mis sa première couche lavable à Bébé. Tu as envie de savoir comment ça s'est passé, si j'ai eu des fuites, et comment j'ai fait face aux premières couches pleines de caca ? Je te raconte ça très bientôt, promis !

Et toi ? Lors de ta , tu t'es intéressée à des choses dont tu n'avais jamais entendu parlé avant ? Es-tu tentée par les couches lavables ? Ou bien, vraiment, non, c'est impossible pour toi ? Raconte !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !