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A la une / Vie de maman

Travail et allaitement : le bilan

Après t'avoir présenté la semaine dernière nos choix pour continuer à allaiter en ayant repris le travail et les organisations que nous avions mis en place, nous revenons toutes les quatre pour faire notre bilan.

Points positifs

Chaperon Rouge :

  • On garde les atouts du lait maternel avec ses nombreuses vertus
  • On ÉCONOMISE ! On nous a fait acheter une boite de lait artificiel à la sortie de la , elle est toujours emballée dans un placard…
  • On ne galère pas avec le stress de la fin de la boîte de lait que « Oh zut je n'avais pas vu/y'en a plus on est dimanche/il est 23h/comment on va faaaaaaire ? » : tout est toujours dispo (et si ce n'est pas le cas, on fait réchauffer le lait congelé et hop !)
  • On n'a eu aucune intolérance, contrairement aux copines qui galèrent un peu à trouver le bon lait pour leurs bébés…
  • Monsieur Loup est ravi de pouvoir nourrir sa fille, et mes parents aussi gagatisent en lui donnant le bib.
  • J'ai les mains libres !!! Ma fille n'est plus greffée à mon sein les trois quarts du temps
  • On se rend mieux compte de ce qu'elle boit, on peut quantifier (et donc se rendre compte que ça augmente). Quand le doc nous a dit « passez à 180 cl, elle prendra peut-être un peu plus de poids », c'était quand même plus concret que « 8 tétées par jour » !

Étoile :

Comme Chaperon Rouge, le principal avantage est de continuer à donner des anticorps à bébé. Je reste persuadée que le lait maternel apporte des choses qu'on ne trouvera pas dans le lait industriel (mais c'est une conviction très personnelle !).

J'ai adoré allaiter, donc ça m'a permis de continuer encore un petit peu après la  ! De plus, ça m'a permis de continuer à entretenir un peu ma production de lait. Si je m'étais limitée à une tétée soir et matin, je pense que je n'aurais plus eu de lait du tout très rapidement.

Mélimélanie :

  • On continue l', donc on a la même liberté qu'avant. On est partis en weekend et pour nourrir Petit Habitant, on a rien eu à emporter d'autre que mes seins! (Pratique, ils sont toujours avec moi.)
  • Pour citer une de mes copines : « Radasse un jour, radasse toujours ». He oui c'est é-co-no-mique !!! Honnêtement, quand on voit le prix du lait maternisé, on a juste envie de continuer trèèès longtemps.
  • Le fait de passer en allaitement mixte tire-allaitement nous permet de retrouver une liberté ! Hé oui, j'ai du lait en stock, du coup je peux m'absenter plusieurs heures sans avoir peur que Petit Habitant ne meurt de faim.
  • La tétée du soir. C'est un peu LE plus grand kiff de mes journée en ce moment. L'arrêt dans un mois sera difficile pour moi, je pense.

Miss Chat :

J'ai pu garder un peu plus longtemps cette sensation si particulière de pouvoir nourrir ma fille sans aide extérieure, juste moi toute seule !

J'ai pu continuer à caresser son petit dos pendant qu'elle tétait… Aujourd'hui encore, j'en suis nostalgique, alors qu'elle a 13 mois.

Ça lui a apporté pour encore un peu de temps les anticorps et ce lait parfaitement conçu pour elle, pour qu'elle soit plus forte et plus belle ! J'en rigole, mais elle a bel et bien drastiquement chuté dans les courbes de croissance après l'arrêt de l'allaitement. Et comme Étoile, je « crois » également aux bienfaits du lait maternel (d'ailleurs pour moi, ce n'est pas une question de croire car c'est tout simplement prouvé scientifiquement… et ça me suffit).

Points négatifs

Chaperon Rouge :

  • Il faut être organisée. Et ça ce n'était pas mon point fort ! Mais bon, ça le devient depuis que je suis maman.
  • Pas de relâchement : ma production est limite, si je zappe une traite, on prend du retard dans les biberons et il faut décongeler un sachet.
  • Ça peut être très frustrant de voir que parfois, alors qu'on a senti ses montées de lait toute la matinée, on n'arrive pas à sortir plus de 80ml. Mais ça donne aussi une idée du niveau de fatigue.
  • J'ai eu une grosse baisse de régime due à la fatigue, quelques semaines après la reprise. Pendant 15 jours, j'ai dû avaler quantité de trucs homéopathiques pour que ça reparte. Et c'est reparti !
  • Il faut faire attention à la conservation du lait. Oui, ça m'est arrivé de tirer mon lait le soir, faire un truc sur l'ordi… et l'oublier sur la table. Hop, comment gâcher un repas !
  • Ça fait de la vaisselle ! Hé oui, entre le tire-lait et les nombreux biberons (celui que tu es en train de remplir, ceux qui attendent au frigo, celui dans lequel tu réchauffe le lait etc.), mon égouttoir est toujours plein !

Mélimélanie :

  • Devoir tirer le lait à heure fixe, ça coupe dans la journée de travail (voire dans la journée de repos, vu que j'essaye de conserver le même rythme le weekend pour ne pas perturber Petit Habitant et que la régularité aide à tirer plus).
  • Je rêve de porter autre chose que mes hauts d'allaitement
  • On passe effectivement beaucoup de temps à faire la vaisselle, ne serait-ce que pour nettoyer le tire-lait après chaque tirage
  • On se ballade partout avec un sac contenant le tire-lait, et ça peut être plus ou moins encombrant
  • Quand tes collègues te voient nettoyer ton tire-lait dans la salle de pause, il faut accepter les questions et réflexions (ça intrigue beaucoup de monde)
  • Le moindre oubli (une partie du tire-lait, le biberon de stockage, l'heure…) peut fortement compliquer la journée et la capacité à fournir la quantité nécessaire pour le lendemain.
  • Il faut avoir le cran de demander à partir d'une réunion parce que « c'est l'heure » et que ta poitrine crie grâce !

Étoile :

Le gros point noir pour moi a été l'hygiène au travail. J'ai préféré stocker mon lait dans un sac isotherme que dans le frigo commun, que je ne trouvais pas très propre.

Je rejoins aussi Mélimélanie sur les réflexions des collègues lorsqu'on nettoie le tire-lait… Tout le monde y va de sa petite réflexion sur la façon dont on gère les choses, et c'est énervant.

En outre, ce n'est pas facile de s'absenter de son poste lorsqu'on a une montée de lait ou lorsqu'il y a quelque chose d'urgent. J'ai laissé passer quelques montées et je le regrette, car comme dit Chaperon Rouge, on tire parfois des quantités très frustrantes (parfois il suffit d'attendre 30/45 minutes pour louper le coche…). Globalement, il est évident que la production de lait diminue quand même lorsque l'on met moins bébé au sein. Il faut en être consciente.

Autre inconvénient : prendre le métro avec la machine dans un petit sac à dos. Ça pèse quand même, entre mes pains de glace, la machine, les contenants, etc. Il faut être carrée et bien organisée dans tous les cas, et avoir une hygiène irréprochable pour se lancer, à mon avis.

Miss Chat :

Je l'ai personnellement abordé de manière bien trop légère et anarchique pour que ça puisse réellement fonctionner, je pense. Rétrospectivement, je me dis que j'ai par exemple fait le sevrage trop vite, non pas pour ma fille qui l'a très bien vécu, mais pour moi qui n'ai pas pu assurer une production par après. Donc, ça demande de l'organisation et de la planification !

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C'est contraignant en termes d'horaires : il faut d'office être présente tous les soirs et toutes les nuits pour son bébé, même quand tu es crevée par ta journée de boulot ou que tes collègues t'invitent à une soirée.

Même si j'avais voulu le faire, tirer mon lait au travail m'aurait été impossible pour des raisons logistiques : il n'y avait pas de salle prévue ou disponible pour ça (malgré l'obligation légale en vigueur…) et je ne me voyais pas le faire dans des toilettes de 1,5 m²…

Conclusion

Chaperon Rouge :

En bref, ça a ses inconvénients mais vraiment, tant que j'ai la volonté et la force de continuer, je le ferai. Peut-être que quand la Lueur passera à la cuillère, j'arrêterai de tirer mon lait pour ne garder que les tétées du matin et du soir ?

Mélimélanie :

Oui, je ne cache pas que c'est contraignant. Mais ça a aussi beaucoup d'avantages, et je dois dire que je me félicite d'avoir tenu jusque-là, parce que parfois j'en ai vraiment marre de tout ce temps perdu avec le tire-lait ! Mais c'est tellement pratique de pouvoir repasser sur une journée complète au sein quand on a besoin que je ne regrette pas d'avoir continué. En revanche, j'en ai marre et j'ai envie de retrouver mon corps, mes habits et de boire un mojito, donc j'arrêterais totalement l'allaitement aux 6 mois de Petit Habitant. Mais je pense que pour le faire en douceur, ce que je supprimerai en premier, ce sont les tirages au boulot.

Étoile :

J'ai mentionné plus d'inconvénients que d'avantages, mais pour moi, les avantages pèsent plus lourds que les inconvénients ! Lorsqu'on se sent bien avec bébé et qu'on aime allaiter, les inconvénients sont largement surmontables.

J'aurais juste voulu avoir plus de lait pour continuer plus longtemps… En effet, après deux semaines à le faire au travail, j'étais à nouveau en congés, et j'ai arrêté peu de temps après l'allaitement, ayant de moins en moins de lait. Cependant en fonctionnant ainsi, j'ai quand même réussi à dépasser avec succès les trois mois d'allaitement ! Barrière psychologique, quand tu nous tiens…

Miss Chat :

Ça m'aurait fait immensément plaisir de continuer à allaiter au moins quelques semaines, malgré les contraintes que ça supposait ! Mais en à peine une semaine, on s'est rendus compte que ça ne fonctionnait pas. Je ne rentrais jamais suffisamment tôt pour lui donner les premières tétées du soir, et ma production a diminué à vitesse grand V, au point qu'on devait compléter par des biberons. D'autant plus que ma fille a commencé à faire ses nuits et à sauter la tétée de 3h (oui OK au final, c'est plutôt une bonne chose !).

Bref, avec quelques regrets mais sans pression, mon allaitement s'est terminé. Comme Étoile, mon but initial était surtout de l'allaiter trois mois, ce que j'ai fait. C'est tout ce qui compte !

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Et toi ? Comment s'est passé ton allaitement suite à ta reprise du travail ? Tu as mis en place une organisation rigoureuse ? Ou au contraire, tu n'as pas prévu de procédure particulière ? Est-ce que tu as pu continuer aussi longtemps que tu le souhaitais ? Raconte-nous !