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A la une / Récit de grossesse

Mon troisième trimestre

Et c'est parti pour la dernière ligne droite : le dernier trimestre de grossesse !

Septième mois

Je crois que le septième mois a vraiment été le meilleur de toute ma : j'ai une pêche d'enfer, tout roule au boulot, j'aborde fièrement mon bidou, je vais à la piscine trois fois par semaine, nous sortons beaucoup avec L'Amoureux… C'est la très grande forme !

En plus de ça, j'ai l'impression que le monde entier est aux petits soins pour moi. On me dorlote, je reçois plein de compliments, on m'appelle pour me demander de mes nouvelles, tout s'organise en fonction de moi et de mes envies… Bref, je suis clairement en mode princesses et je dois avouer que c'est un sentiment plutôt agréable.

Je suis sur mon petit nuage, je savoure chaque instant de cette grossesse qui décidément est vraiment parfaite !

photo grossesse ventre rond

Crédits photo (creative commons) : tasha

Huitième mois

Le arrive. Je suis vraiment contente d'avoir pu travailler jusqu'au bout, car c'était important pour moi. Et en même temps, je suis contente de pouvoir couper un peu après une année très intense. Je pars sereinement car malgré les difficultés du printemps, l'ambiance d'équipe est bonne. Mes dossiers sont bouclés et je sais que l'équipe va gérer en mon absence !

Je vais enfin pouvoir pouvoir m'attaquer à tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire avant ! Je passe ma première semaine de congé à m'agiter partout.

  • Je fais les magasins, je commande plein de trucs sur internet et je vide le compte commun.
  • Je trie, je range, je termine de décorer la chambre de bébé, mais également le reste de la maison, car depuis notre déménagement en septembre dernier, nous n'avons pas eu le temps de faire grand-chose.
  • Je prends également soin de moi : je vais chez le podologue, chez l'esthéticienne et chez le coiffeur. Je veux être toute belle pour accueillir bébé.

Nous terminons les cours de préparation à l' en attaquant les choses sérieuses : la gestion de la douleur, la poussée, et surtout la visite de la . Après les derniers cours, je me sens tellement sereine. J'adore la maternité que j'ai choisi, j'ai l'impression de « savoir » accoucher, je me sens prête et j'ai tellement hâte !

La deuxième semaine de congé, je rentre à Paris voir ma famille et mes amis. J'en profite même pour déjeuner avec des anciens collègues. Mes amies, et notamment la future marraine, m'organisent la meilleure baby shower du monde. Je fête l'anniversaire de mon frère. Ma mère et ma grand-mère m'emmènent faire les soldes pour le bébé.

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De retour à la maison je lave toutes les affaires de Petit Viking et nous bouclons la valise de maternité. Je remplis le congélateur de plats tout prêts pour le retour, je fais un mode d'emploi pour la machine à laver et je préparer les draps pour les invités qui viendront nous voir après la naissance.

La maison est rangée et propre, et nous avons même le temps de choisir les faire-part et de préparer les enveloppes avec les adresses.

Et enfin last but not least, nous nous mettons enfin d'accord sur le prénom du bébé, prénom que nous adorons tous les deux.

Tout est prêt. Je suis prête. Bébé peut arriver !

Neuvième mois

Mais le neuvième mois arrive et là… c'est le drame !

J'ai tellement eu peur que bébé arrive en avance et que je ne sois pas prête que je n'ai jamais envisagé une seule seconde qu'il puisse aller jusqu'au terme. Pour moi, 15 juillet maxi, l'affaire était pliée ! (Haha).

Du coup, je commence à tourner en rond chez moi. J'ai pourtant plein de trucs à faire, de séries à regarder, d'articles à écrire, de livres à lire… Mais rien ne me fait envie.

C'est également la période de canicule. Je ne suis déjà pas une fille de l'été, mais avec la grossesse, je supporte très mal la chaleur, surtout la nuit. Tous les moyens sont bons pour me rafraîchir : douches trois fois par jour, piscine, ciné et balades dans les magasins climatisés (un peu comme une petite vieille quoi…).

D'ailleurs physiquement, j'ai tout d'une petite vielle. Je ne suis vraiment pas en forme, j'ai mal partout et chaque mouvement est douloureux.

En prime, je commence à avoir des contractions assez costauds très régulièrement. Il ne s'agit pas encore des vraies contractions de travail, mais elles sont assez douloureuses pour me réveiller et m'empêcher de faire autre chose.  Je passe donc plusieurs heures par jours (et par nuit) à marcher en long et en large dans mon salon et à faire du ballon… en vain puisque systématiquement, les contractions diminuent au bout de quelques heures.

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Le moral lui aussi en prend un coup.

Je gère très mal cette incertitude, le fait de savoir que bébé peut arriver d'un moment à l'autre… ou pas.

Moi qui étais si sereine, je commence à paniquer.

J'ai peur d'accoucher, j'ai peur de l'épisio, j'ai peur de ne pas savoir pousser, j'ai peur que quelque chose se passe mal, j'ai peur qu'il arrive un truc au bébé.

J'ai peur pour notre couple. Après huit ans de relation, nous sommes tellement sur la même longueur d'ondes tous les deux que j'ai peur que le bébé viennent perturber notre équilibre. J'ai peur qu'on s'engueule tout le temps, peur que L'Amoureux ne s'occupe plus que du bébé et pas de moi, j'ai peur qu'en devenant parents on s'oublie en tant que couple.

Et j'ai l'impression de perdre mon temps. Puisque tout est prêt, je me dis que je préférerai largement passer du temps avec bébé plutôt que d'être dans cet état où je ne peux quasiment rien faire de mes journées.

À l'heure où j'écris cet article, je suis exactement à 10 jours du terme. Les angoisses et les douleurs sont toujours là, mais j'arrive à prendre du recul.

Je parle beaucoup au bébé pour lui expliquer que tout ça n'a rien à voir avec lui, que nous avons hâte qu'il arrive quelque soit le moment qu'il aura choisi, et que s'il préfère rester au chaud jusqu'au bout il a tout à fait le droit.

J'essaie de me programmer un truc sympa par jour (une mini-session shopping, une sortie au ciné, un pique-nique avec L'Amoureux) et j'accepte de ne rien faire d'autre de mes journées à part me reposer, lire et me détendre.

J'arrête de guetter le moindre signe et je me dis qu'au moment où il faudra partir, je le saurai.

J'accueille les contractions avec plus de bienveillance, en me disant que même si elles ne déclenchent pas l'accouchement, elles me rapprochent petit à petit de la rencontre avec mon bébé.

Et surtout, surtout, j'apprends à être patiente…

Et toi ? Tu avais tellement peur que ton bébé arrive en avance que tu as été surprise que ce ne soit pas le cas ? Tu avais un programme intense chaque jour de ton congé maternité, avant l'accouchement ? Tu as commencé à paniquer vers la fin de la grossesse ? Viens en discuter !