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Lui apprendre à dormir

Je te l’ai dit, lors de ses premières semaines (2 bons mois, à dire vrai), Minipuche ne dormait que dans mes bras. Impossible de mettre ne serait-ce qu’un millimètre entre elle et moi sans qu’elle n’hurle … Au bout d’un moment, il a bien fallu essayer d’avancer sur le sujet…

Pourquoi ? Quand ?

Après avoir passé deux mois à dormir contre moi, je commençais à voir que Minipuchette pouvait se détacher un peu plus : lorsqu’elle se décollait de moi dans la nuit, ça ne la réveillait plus (je te promets que lorsqu’elle était toute petite… même un millimètre, c’était la crise assurée !), elle avait moins de réveils la nuit, et dans la journée j’arrivais à la poser 10-20 minutes sans qu’elle se soit paniquée… (oui oui, on en était à ce niveau là…)

De mon côté, je ne dormais que d’un œil : la peur de l’écraser, les petits bruits qu’elle faisait, le fait qu’elle bouge beaucoup… je commençais à fatiguer sérieusement ! A ça, ajoutons que je commençais à faire des cauchemars (ma manière à moi d’exprimer mes angoisses généralement…), un vrai combo gagnant pour des nuits pourries !

2 mois que le Doud et moi dormions dans des pièces séparées… Le bonheur d’être des jeunes parents !

Crédits photo (creative commons) : Pixabay

Comment ?

On (Mini et moi !) a commencé par réintégrer la chambre. Le Doud a pris le canap et Mini et moi avons intégré le lit. Elle se familiarisait avec la pièce, c’était un début.

De plus, j’essayais de lui faire passer un peu de temps dans son lit dans la journée : avec son mobile, lorsque je prenais une douche par exemple. Car oui, si tu te poses la question… même pour ses siestes la journée, Mini ne dormait pas dans son lit sous peine de hurler et de pleurer à grosses larmes ! Elle dormait soit dans le porte bébé, soit dans sa poussette (et la poussette a été un vrai apprentissage)…

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Au bout de quelques jours, nous avons commencé à ritualiser le coucher : le change, le sur-pyjama, la tétée et le récit de la journée (je la prenais contre moi en lui racontant tout ce qu’elle avait fait dans la journée, … ce n’est pas une histoire mais c’est un début…). Puis on lui souhaitait une bonne nuit et la posions dans son lit. Généralement, elle tenait 2 à 10 minutes, puis elle hurlait et pleurait… Mais chaque jour, elle tenait un peu plus…

Un soir, le Doud est rentré et m’a dit qu’il allait s’occuper du coucher mais qu’il ne fallait pas que je m’en mêle car Mini ne comprendrait pas pourquoi elle ne dormirait pas contre moi, surtout si j’étais là ! On a fait tout le rituel, et je lui ai expliqué qu’elle allait dormir dans son lit, comme une grande fille.

Le Doud est resté avec elle. Elle a pleuré, bien sûr mais il est resté avec elle tout le temps. Lorsqu’elle pleurait il la prenait contre lui et la calmait. Lorsqu’elle était calme (tout du moins, « plus calme »), il la reposait dans son lit et attendait qu’elle s’endorme… et au bout de 2h15, elle s’est endormie toute seule… sûrement d’épuisement… Elle s’est réveillée quelques heures plus tard pour manger, et s’est rendormie toute seule sans pleurer.

Petite digression : des études ont montré que « laisser pleurer » (ce que faisaient nos aïeux au prétexte que « ça fait les poumons ») provoquait une sécrétions de cortisol (l’hormone du stress) et rendait le futur adulte « insécure » et qu’il valait mieux répondre aux besoins de l’enfant. J’ai beaucoup réfléchi à ça, ce soir-là, en entendant Mini pleurer… mais je l’ai vu, le Doud, la prendre sans se lasser dans ses bras, la reposer sans fin, la rassurer, lui caresser la tête, lui chanter des chansons… sans jamais s’éloigner, sans jamais sortir de la pièce. Elle a pleuré, il ne l’a pas « laisser pleurer ».

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A compter de ce soir là, Minipuche a toujours dormi dans son lit. Le coucher est resté compliqué pendant 2 semaines (ça durait de 10 à 40 minutes), et c’était toujours le Doud qui s’en occupait (et qui restait la rassurer, la conforter en attendant qu’elle s’endorme…)… Les réveils de la nuit, pour manger, par contre, étaient simples : elle se réveillait, mangeait et hop dormait aussi sec. Et puis un soir, elle s’est couchée le soir, en souriant.

Aujourd’hui ?

Minipuchette dort. Le soir, c’est moi qui la couche : le bib, le change, le sur-pyjama, le récit de la journée, le bisou de Papa, le bisou de Maman et au lit. C’est rare qu’il faille y retourner, souvent elle s’endort en 5 minutes… jusqu’au lendemain ! Et on retrouve notre petite poulette toute souriante dans son lit.

Elle a simplement appris à s’endormir seule… et je dors infiniment mieux !

Il y aura encore plein de phases où il faudra s’adapter, des régressions, des progressions… mais je vois ma puchette reposée, contente d’être dans son lit, et toute la famille dort bien mieux. Je ne regrette pas d’avoir passé 2 mois à dormir contre elle, elle en avait certainement besoin. Mais je ne regrette pas non plus d’avoir passer quelques soirées au coucher compliqué pour lui apprendre à s’endormir seule, et que quoiqu’il arrive son papa et sa maman seront toujours près d’elle.

Et toi, comment tes enfants ont-ils appris à s’endormir seuls ?