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De l’arrêt de la contraception à la conception : quand Dame Nature fait bien les choses

Certains te diront qu'après le mariage, il y a les enfants (… ou l'inverse). D'autres diront qu'il n'est pas nécessaire de précipiter les choses. En ce qui nous concerne, mon mari et moi, nous étions sûr de vouloir fonder une famille, mais nous voulions d'abord profiter une petite année, le temps de partir en voyage de noces et d'arrêter ma contraception.

A ce propos, j'ai été un peu contrainte et forcée de l'arrêter plus tôt que prévu… Car ma pilule contraceptive a été retirée du marché, en raison d'une polémique, l'accusant d'être responsable de plusieurs décès. Rassure-toi, malgré 8 ans de fidélité avec ce médicament, je vais très bien. (Hormis des nausées cinq jours sur sept dont le corps médical n'a jamais trouvé la cause… Je l'ai trouvée moi, la cause !)

Mais voilà, par précaution et surtout pour « décrasser » mon corps de toutes ses hormones, c'était le bon moment de dire stop à cette pilule. Nous sommes donc en mars 2013. Il a fallu attendre 6 mois pour que mon corps retrouve un certain équilibre, six mois où j'ai savouré l'absence de règles et de douleurs associées. Mais six mois d'inquiétude où je me demande si c'est normal, s'il faut consulter, s'il faut faire un test de , parce que, peut-être que je suis enceinte ?

test de grossesse positif

Crédits photo (creative commons) : Johannes Jander

Et puis un jour de septembre, les voilà qui refont leur apparition. Je suis sauvée. En parallèle, je n'ai plus ces fameuses nausées, je n'ai pas pris de poids, je me sens bien. Mais finalement, septembre, c'est peut-être un peu tôt pour se lancer dans le projet bébé. En plus, je viens à peine d'attaquer mon CDI. Je me sens mal à l'aise rien qu'à l'idée de déjà leur annoncer que dans six mois, je serai en congé . Nous décidons donc d'attendre encore un peu, en prenant nos précautions autrement.

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Je suis auxiliaire de puériculture dans une crèche, je suis entourée d'enfants de zéro à trois ans. Finalement, ça compense un peu… ou pas. Mes collègues déjà mamans m'incitent à foncer, et me rassurent quant au fait que dans ce milieu professionnel, ce genre de nouvelle n'est pas étonnante. Mais au fond de moi, j'ai quand même l'impression de planter mon employeur.

Avec mon mari, nous décidons de ne pas nous prendre la tête, de ne rien programmer, de vivre au jour le jour. Nous sommes en novembre. Le projet se concrétise. Ça devient excitant. Un peu comme quand on prépare des vacances.

Sauf que les vacances, ça ne dure qu'un petit temps. Un bébé, ça dure toute la vie. Tu te poses des milliers de questions sur l'avenir, non plus à deux mais à trois, sur l'organisation du temps et de l'argent, sur tout ce qui est nécessaire pour accueillir un enfant. Mais au fond, tu n'attends qu'une chose, que ça marche !

Là commence une période d'un mois où tu attends… Passé ce mois, il ne se passe rien. Absence de règles. Trois jours de retard. Je ne m'inquiète pas, mes cycles sont plus ou moins long et pas très réguliers. Huit jours de retard. Tiens, ça commence à faire. Mais pas le moindre symptôme, pas le moindre changement d'état physique et corporel. Et si j'achetais un test de grossesse ?

Quinze jours de retard !!! Je fonce à la pharmacie (parce que mes tests de grossesse, commandés sur internet, ne sont toujours pas arrivés). « Faites bien le test sur les premières urines » qu'il me dit, le pharmacien. T'es gentil mon coco, c'est pas comme si je piétinais d'impatience à l'idée de savoir. Mais en bonne et naïve cliente, je prends mon mal en patience, j'attends le lendemain, et passe une très mauvaise nuit parce que d'un coup, tout défile dans ta tête.

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Le test est positif ! Oh my god ! Le coeur bat à cent à l'heure. Et je ne sais pas comment l'annoncer à mon mari qui dort encore à moitié dans la pièce d'à côté. « Alors ? » qu'il me dit. Je suis enceinte de trois semaines. La journée va être longue. A présent, je sais que je porte la vie en moi. Et je sais surtout que je ne dois pas en dire un mot tout de suite. Alors je pars au boulot, et j'ai l'impression d'avoir un sourire niais, ce sourire qui pourrait me démasquer dans la foulée.

Nous sommes en décembre. Eh oui, je fais partie des ces couples pour qui la première fois aura été la bonne. C'est paradoxal de vouloir que ça marche tout de suite, et de flipper parce que justement, ça a marché tout de suite. Mais voilà, la machine est lancée, on est super contents. Je crois que mon mari n'a pas bien conscience de ce qui se passe, et de tout ce que cela va engendrer pour la suite des événements.

J'appelle alors mon médecin traitant pour fixer un rendez-vous… Je te raconterai prochainement comment ça s'est passé.

Et toi, est-ce que ta contraception t'a joué des vilains tours ? Comment as-tu vécu ces périodes d'attente ? Tu étais plutôt inquiète, ou sereine ? Quelle est ta position face à ta vie professionnelle ? Comment as-tu annoncé ta grossesse à ton conjoint ? Raconte !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !