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A la une / Témoignage

Difficultés à faire un enfant : le temps des traitements et des tests

La dernière fois, je t'avais laissé alors qu'un premier diagnostic avait été posé sur mes cycles très longs : j'ai des ovaires polykystiques (OPK), et que nous partions en voyage de noces…

Je vais couper court à tout suspens de suite : malheureusement, le miracle du voyage de noce ne s'est pas produit…

À notre retour, requinqués, nous nous sommes lancés dans la grande machine des traitements pour avoir un bébé… J'utilise volontairement le mot « machine », car c'est un parcours où il faut être bien impliqués, volontaires, où tu deviens spécialiste en gynécologie malgré toi…

Après avoir vérifié que tout allait bien du côté de MonsieurDeLaForêt (ouf !), j'ai commencé à prendre un traitement qui me permet d'ovuler. Normalement, maintenant, ça devrait aller vite, on y croit ! Normalement…

Par contre, ce qu'on ne sait pas forcément lorsqu'on commence ce genre de traitement, c'est la disponibilité que cela demande. Car il ne suffit pas d'avaler un simple petit cachet le matin, non. Il faut régulièrement faire des échographies et des prises de sang pour vérifier que le traitement agit bien, et ainsi ajuster les doses pour les prochains cycles, et surtout déterminer la date d'ovulation… Heureusement que j'ai un travail qui me permet une certaine souplesse horaire et que je suis suivie tout près de chez moi, mais je n'ose imaginer la galère quand tu habites une petite ville, que tu es suivie dans un centre qui n'est pas tout à côté, et qu'en plus tu as des contraintes horaires peu compatibles avec plusieurs rendez-vous hebdomadaires. Finalement, tu vois presque davantage ta gynéco que ton patron !

Il est loin le « faut pas y penser ». Comment veux-tu « ne pas y penser » quand tu as des médicaments à prendre, des prises de sang toutes les semaines, plusieurs échos par semaine, et une date d'ovulation connue et donc des rapports « programmés » ? Ils sont rigolos, tiens !

Le 1er cycle sous cette stimulation ovarienne fut un échec, le 2e aussi… Pour le 3e, comble de la frustration, j'ai trop réagi au traitement : trop de follicules, nous sommes obligés de nous protéger pour éviter d'avoir une « portée » de bébés… Suite à cette sur-stimulation, ma gynéco décide de nous orienter vers une spécialiste. Ça y est, on y vient. Nous allons désormais être suivis par une gynécologue de la PMA…

Cette nouvelle gynéco reprend donc notre dossier en main. Selon elle, c'est dommage de passer aux piqûres de suite car, malgré cette sur-stimulation, je réagis quand même bien à ce traitement… Trop certes, mais bien… On décide donc de continuer avec le premier traitement, mais en mode plus light : désormais, ce sera ½ cachet, et seulement 1 cycle sur 2 pour éviter de trop stimuler mes ovaires. Groumpf… Ça ne m'enchante guère. Seulement, après quelques mois supplémentaires de traitement, je ne suis toujours pas enceinte…

D'un commun accord avec ma nouvelle gynéco, nous décidons de procéder à de nouveaux examens. Je passe donc une hystérosalpinbidulechose (rien que le nom fait mal, c'est examen très très… sympathique… En gros, il n'y a pas que le nom qui fait mal !) et un test de Hühner…

Un quoi ? Autrement appelé test post coïtal (TPC), c'est un examen absolument pas douloureux, mais pour moi, c'est celui qui a été le plus dur à supporter… Toute ton intimité et ta pudeur sont à mettre de côté ! En gros, on te demande d'avoir un rapport avec ton amoureux à minuit (ben oui, ben voyons… Pourquoi pas minuit trente-huit pendant qu'on y est. Quoi, t'as pas envie ? Ton chéri est fatigué ? Que nenni, que nenni ! Allez hop, au boulot !), et comble du glamour, on te fait un prélèvement au petit matin (comme un frottis), afin de voir comment se comportent les spermatozoïdes de ton amoureux dans ta glaire cervicale… Voilà voilà… Allez-y, c'est portes ouvertes…

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Et voilà le diagnostic tombe : test négatif, zéro spermatozoïde vivants, glaire très acide. Le biologiste m'annonce le plus naturellement du monde « Vous êtes une contraception à vous toute seule, vous tuez tous les spermatozoïdes. ». Comme si mes ovaires polykystiques ne suffisaient pas…

Bilan avec la gynécologue : il n'y a pas beaucoup de solutions. Pour contrer cette acidité, il y a des remèdes « de grand-mère » que je ne développerai pas ici,  ou bien… les inséminations. Voilà, c'est dit… Adieu bébé couette.

Avant de se lancer dans les inséminations, nous avons tenté plusieurs traitements et piqûres pour voir si ça changeait la donne. Mais malheureusement, mes 2 autres tests de Hühner (quand on aime on ne compte pas, hein !) se sont tous avérés aussi catastrophiques.

Après plus d'un an et demi d'essais, PMA nous voilà…

Et toi, tu as découvert de nouveaux problèmes au cours des examens complémentaires ? Tu as dû subir le fameux test de Hühner avec un rapport prévu à heure précise ? Viens en discuter…

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !