La disparition prématurée d'Émerick Benth, ce jeune chanteur, danseur et percussionniste talentueux de 22 ans, laisse un vide immense dans le coeur de ceux qui l'ont connu et aimé. Sa vie, riche en musique et en danse, s'est tragiquement interrompue suite à un accident de la circulation à Macouria. À travers les voix de sa famille et de ses amis, cet article se propose de rendre hommage à ce jeune homme exceptionnel, dont l'énergie et la passion ont marqué tous ceux qui ont croisé son chemin.
Souvenirs d'une vie vibrante et artistique
Émerick était une figure bien connue dans les cercles carnavalesques et folkloriques de Guyane. Sa mère, Nérine, se souvient avec émotion de son fils : « Il touchait à tout, il chantait, il dansait, il était l'âme de chaque fête. » Au-delà de sa famille, Émerick avait su fédérer une vaste communauté artistique, participant à de nombreux groupes tels que Mayouri Tchô nèg, Kassialata, et Pomme d'Amour. Un talent et une passion lui venant de son mentor, Stéphane Vérin, qui lui avait appris à jouer du tambour, un instrument qui le définissait.
Les derniers instants avant le drame
La veille de son accident fatidique, Émerick, surnommé affectueusement « Pounoune » par ses intimes, célébrait la vie lors d'un mariage où il était témoin de son cousin William. C'est dans cette ambiance festive qu'il a partagé des moments inoubliables avec ses proches. Sa mère raconte : « Il a pris sa mère dans ses bras et a dansé avec elle… il semblait que c'était leur adieu, sans que nous le sachions.«
Le témoignage des proches
Keryanne, sa petite amie depuis 2018, garde son souvenir à travers les multiples vidéos et photos consignées sur son téléphone : « Mon téléphone était plus le sien que le mien. » Ses amis d'enfance, venus lui rendre hommage, évoquent avec tristesse : « C'était l'animateur du groupe, toujours prêt à rassembler tout le monde. » Son ami Terry, de Martinique, se rappelle : « Je le remercie pour tous les moments où il nous a fait rire et toutes les musiques partagées.«
En tant que jeune professionnel et sportif, Émerick avait également marqué les esprits chez Nofrayane où il travaillait en tant que comptable et dans son équipe de basket, l'ASC Cygnes. Il laisse un vide profond non seulement chez ses collègues et coéquipiers, mais aussi chez sa grand-mère, Henrita, et sa petite cousine, Alissa, qui partageaient quotidiennement son affection et sa présence.
La perte d'Émerick est une épreuve douloureuse pour tous ceux qui le connaissaient, comme en témoignent les émotions palpables lors de cette rencontre avec ses proches. Son héritage de joie et de passion continue de résonner parmi eux, laissant un souvenir indélébile de sa vie, bien que brièvement vécue.
