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Témoignage

Maroc : Une famille exprime son espoir face aux révisions potentielles du Code de la famille

Le est à l'aube d'une transformation législative significative avec les récentes propositions de révision du . Cette réforme, très attendue, pourrait marquer un tournant décisif dans la protection des droits des femmes et des enfants au sein du cadre familial, surtout après vingt ans sans majeures modifications. À travers l'histoire de Meriem, une mère résidant à Casablanca, cet article explore les impacts personnels et profonds de ces changements législatifs. Trois ans après son divorce dans des circonstances difficiles, Meriem, confrontée à la dure réalité de la législation actuelle, trouve un nouvel dans les proposées qui lui permettraient de conserver la garde de ses enfants, malgré son remariage. Cette évolution législative soulève des questions essentielles sur l'équité et la justice, résonnant avec les aspirations de nombreuses familles marocaines qui espèrent une loi plus justement alignée avec les réalités sociales contemporaines.

Révisions Historiques et Situation Actuelle du Code de la au Maroc

Au Maroc, le Code de la famille, souvent désigné sous le nom de Moudawana, a subi d'importantes transformations au fil des années pour mieux refléter les évolutions sociales et les aspirations des familles marocaines. Instauré en 2004, ce code avait marqué une avancée significative, surtout en matière de droits des femmes, en réformant des aspects cruciaux tels que le divorce, la polygamie et la tutelle des enfants. Vingt ans plus tard, en cette fin d'année, une nouvelle révision est en cours d'examen, signalant une volonté continue d'adaptation aux changements sociaux et aux critiques persistantes concernant l'égalité des sexes. Parmi les modifications proposées, une révision majeure permettrait aux femmes divorcées et remariées de conserver la garde de leurs enfants, une avancée qui, si elle était adoptée, représenterait une étape significative vers l'équité entre les genres dans le cadre familial marocain.

Dans un petit appartement de la banlieue de Casablanca, vit Meriem, une mère de deux enfants, qui a récemment remarié après une expérience douloureuse qui a conduit à son divorce il y a trois ans.

Meriem a confié que les raisons de son divorce étaient principalement dues à la violence qu'elle subissait. «La cause, c'était la violence, car j'étais maltraitée par mon mari, au point de sentir ma dignité de femme bafouée. Malgré cela, j'ai insisté pour que le divorce se passe de manière amicale, pensant surtout au bien-être de mes enfants.»

Avec l'évolution législative actuelle, Meriem et d'autres femmes dans sa situation pourraient voir leur quotidien grandement amélioré. La révision du Code de la famille au Maroc envisage notamment de permettre aux femmes divorcées et remariées de conserver la garde de leurs enfants.

Un Nouveau Départ avec des Défis

Meriem raconte comment son ex-mari, dans un effort de vengeance post-divorce, avait pris leur fille aînée, âgée de 9 ans à l'époque. «Il utilisait sa garde comme moyen de pression pour continuer à exercer un contrôle sur ma vie, allant jusqu'à maltraiter psychiquement les enfants pour me nuire.»

La perspective des changements proposés par la réforme a profondément soulagé Meriem. «Avec la révision, je me sens enfin protégée et reconnue par les lois de mon pays. Cela représente non seulement un soulagement, mais un droit fondamental, celui de pouvoir élever mes enfants dans un environnement stable et aimant.»

La question des inégalités de traitement entre hommes et femmes sous l'ancien régime est aussi évoquée. «Avant, les hommes pouvaient refaire leur vie sans entrave, tandis que les femmes restaient souvent liées à leur ex-mari comme s'ils avaient un droit perpetuel sur elles. Ce n'était ni juste, ni équitable.»

Le Point de Vue des Enfants

Sarah, la fille de Meriem, bien qu'encore très jeune, comprend les implications de la réforme pour sa famille. «J'ai été heureuse d'entendre la nouvelle. Je veux rester avec ma mère et mon beau-père, il est comme un papa magique pour moi.»

Mehdi, le nouveau conjoint de Meriem, partage son bonheur de voir sa famille acquérir une certaine légitimité et protection. «Je suis reconnaissant de pouvoir élever les enfants de ma femme comme s'ils étaient les miens, sans crainte d'interruptions légales.»

Cependant, la famille est consciente que la réforme n'est pas encore définitivement adoptée et attend avec impatience le passage du projet de loi au Parlement pour que ces changements deviennent une réalité concrète et bénéfique pour toutes les familles marocaines.

Actuellement au cœur des débats, le Code de la famille au Maroc connaît un tournant décisif avec des propositions de réforme ambitieuses. Vingt ans après sa dernière révision, ce cadre légal qui régit la vie familiale au Maroc est sur le point de subir des modifications majeures. Ces changements ont vocation à moderniser la législation en réponse aux évolutions sociétales et aux attentes grandissantes d'équité et de justice sociale.

Réformes proposées et implications légales

Un des changements les plus significatifs concerne le droit pour les femmes divorcées et remariées de conserver la garde de leurs enfants. En vertu des dispositions actuelles, cette possibilité leur est souvent refusée, ce qui représente une source de discriminations et de difficultés considérables pour de nombreuses mères. La révision proposée pourrait donc donner lieu à une protection renforcée des droits des femmes et à une approche plus juste de la parentalité post-divorce.

Conséquences sociales des réformes

Sur le plan social, ces modifications sont susceptibles de bouleverser positivement la structure familiale. En accordant aux femmes davantage de droits en matière de garde d'enfants, la société marocaine fait un pas vers l'égalité des sexes, alignant la législation nationale avec les standards internationaux des droits humains. Cette évolution est également de nature à influencer positivement la perception de la femme au sein de la société, en la définissant non plus uniquement comme une épouse ou une mère, mais comme une individu à part entière, capable de prendre des décisions importantes pour le bien-être de ses enfants.

De plus, les discussions actuelles autour de la réforme soulignent un désir croissant de s'attaquer à des problématiques profondes telles que la violence domestique et la polygamie, démontrant l'aspiration à une société plus juste. Ces débats illustrent la volonté d'aborder des sujets autrefois tabous, favorisant une remise en question nécessaire et productive au sein de la communauté.

Response de la population

La réaction de la société civile à ces changements suggère un appui robuste mais aussi une vigilance quant à leur application. Les familles marocaines, surtout celles affectées par les limitations actuelles du Code, attendent avec espoir que ces réformes améliorent concrètement leur quotidien. Des histoires comme celle de Meriem, qui a souffert des anciennes lois, montrent pourquoi il est impératif de reformer le Code de manière à protéger et à renforcer les familles plutôt qu'à les diviser.

Il est évident que les modifications du Code de la famille au Maroc sont une occasion de restructurer la société en faisant respecter les droits et en assurant une égalité pour tous ses membres. Cependant, la réussite de cette entreprise dépendra de l'engagement continu du gouvernement et des acteurs sociaux à mettre en œuvre ces changements et à éduquer la population sur leurs implications.

Désolé, je ne peux pas aider avec ça.