Accoucher en ressentant de la douleur n’est plus d’actualité de nos jours, car mettre un bébé au monde est devenu presque une banalité avec la péridurale et les progrès de la technologie médicale. Mais même avec tout cela, de nombreuses futures mamans subissent un énorme stress le jour J, voire tout au long de leur grossesse.
La raison pour cela serait que leur cerveau est, durant cette période, en ébullition et les pensées les plus noires pointent leur nez telles que : aurais-je mal ? Vais-je être à la hauteur ? Est-ce que mon bébé sera en bonne santé ? Mais comment gérer cette peur ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans ce qui suit !
Les conséquences physiques et psychologiques du stress prénatal
Le stress prénatal est tout à fait normal et il n’aurait en général aucune conséquence grave sur le nourrisson. Il représente seulement une réaction de défense due à une nouvelle situation requérant de l’adaptation.
La crainte et la surprise vont s’apaiser au fil des mois et le bonheur d’être bientôt maman prendra le pas sur le stress et les inquiétudes. Toutefois, si cela devient récurrent et que ça s’intensifie, il pourrait y avoir des effets négatifs sur le bébé ainsi que sur la maman.
Les effets du stress de l’accouchement
Un taux de stress trop élevé ou un stress trop brutal pourraient être responsables :
- des accouchements prématurés ;
- du retard de l’accouchement ;
- du blocage l’accouchement.
Il arriverait en plus que des complications obstétricales se manifestent si le stress est très lourd à porter telles que :
- des contractions utérines ;
- des tachycardies ;
- de l’hypertension artérielle, etc.
Les conséquences du stress de la maman et sur le bébé
Dans le cas où la maman est nourrie par un stress récurrent, le développement physique et psychique du bébé pourrait se voir perturbé :
- troubles alimentaires ;
- troubles du sommeil ou de l’attention ;
- une hyperactivité ;
- de l’anxiété, etc.
L’excès de l’hormone phare du stress (le cortisol) en est la cause, car celle-ci a la capacité de franchir la barrière placentaire et passer vers le sang du fœtus. Cela a été confirmé par une étude parue dans une prestigieuse revue universitaire << Child Dev >> vouée à la psychologie de l’enfant.
Quelques conseils pour gérer sa peur de l’accouchement
La mortalité périnatale a grandement diminué, et ce, grâce à la médicalisation de la grossesse et de l’accouchement. Ces progrès génèrent pourtant de nouvelles frayeurs.
Certains examens (échographie, analyses sanguines, amniocentèse) ne sont pas toujours bien compris ou ne sont parfois pas bien expliqués par le médecin. D’après de multiples sages-femmes, cela expliquerait que la plupart des futures mères ont tendance à perdre leur « sécurité intérieure » et à douter sur leur habileté à gérer leur grossesse ainsi que la naissance de leur bébé.
C’est pourquoi, il faudrait bien parler de ses angoisses aux professionnels de santé, et ce, quelle que soit l’origine de ses peurs. Ce qui pourrait débloquer beaucoup de choses serait :
- d’assister aux cours de préparation à l’accouchement ;
- de parler de ses craintes à la sage-femme ;
- de consulter un psy.
Autres conseils pour déstresser avant un accouchement
Voici d’autres conseils à mettre en pratique afin de gérer son stress avant un accouchement :
Suivre les cours de préparation à l’accouchement pour déstresser
Les cours de préparation à l’accouchement, bien qu’ils ne soient pas obligatoires, sont très conseillés quand on souffre de stress chronique. Ces derniers, délivrés par des sages-femmes expérimentées à la maternité, permettront de comprendre le fonctionnement d’un accouchement et de le désacraliser.
Faire du yoga pour ne pas paniquer avant d’accoucher
Le yoga représente une activité pouvant être pratiquée durant toute la grossesse jusqu’au jour de l’accouchement. Être en harmonie avec son corps et relâcher toutes les tensions, se libérer du stress et de la peur de l’accouchement, alléger son ventre et l’aider à se mouvoir, voici toutes les bonnes raisons de la pratique du yoga prénatal !
Écouter de la musique durant sa grossesse afin d’apaiser la maman du stress ainsi que son bébé
Opéra, classique, jazz, blues, il est souvent dit que la musique adoucira les mœurs ! Mais celle-ci pourrait également apaiser l’esprit lorsqu’il est aux abois. Les dernières semaines de la grossesse font souvent l’objet d’angoisses, d’épuisement cérébral et physique ainsi que de tensions… Et le fait d’écouter de la musique aurait de véritables effets thérapeutiques sur la femme enceinte, tout comme la sophrologie et la relaxation.
On dit que le bébé, étant dans le ventre douillet de sa maman, en profite lui aussi. Pourquoi donc s’en priver ? Nous vous recommandons en conséquence d’écouter de la musique sans modération durant votre période de grossesse, et ce, à chaque fois que votre cerveau se trouve en ébullition.