La lecture peut s’avérer être une passion pour certains quand d’autres n’y trouveront aucun intérêt. C’est généralement le cas chez les enfants. En raison d’angoisse, de phobies ou de leur entourage, ils ne manifestent pas un attrait pour la lecture.
Bien qu’il soit difficile pour un adulte de le comprendre, il faut connaître tout au moins leurs raisons. Certains perçoivent la lecture comme une contrainte. D’autres sont intimidés par le volume imposant des livres. Il existe plusieurs autres raisons.
Les enfants peuvent prendre la lecture comme une contrainte
Avant de savoir lire, vos enfants sont de simples auditeurs du contenu des livres. Ses réservoirs d’histoire les berçaient et il n’avait pas à faire d’effort si ce n’est rester attentif. Ce privilège a disparu dès qu’ils ont fait leurs premiers pas à l’école. Car on lui apprend et on lui demande de lire lui-même ses livres.
On l’encourage à continuer cette activité à la maison. Lire est devenu un devoir à faire. Il doit lire des histoires tout seul. Cette succession d’évènements peut paraître à ses yeux des contraintes. Pourquoi devrait-il passer de séances gratuites de lecture à le faire lui-même ?
N’y voyant que des contraintes, votre enfant perd son goût pour la lecture. Il le fait sans le désirer, ce qui ne doit pas être le cas. La lecture est un plaisir et il doit l’être pour un enfant.
Le mieux est de l’encourager à lire différents contenus afin d’aiguiser son intérêt pour la lecture. Cela permet de ne pas le contraindre à la lecture d’un livre en particulier. Mieux, avez-vous remarqué que le verbe « lire » supporte mal l’impératif ?
Comme dans le cas des verbes tels que rêver et aimer, cette absence démontre que ce n’est pas une action susceptible d’être imposée à une personne. Vous aurez beau à le faire, vous n’obtiendrez pas un résultat satisfaisant. Il le fera, mais davantage en craignant une punition.
Les enfants peuvent être repoussés par le volume imposant des livres
La taille et le volume peuvent devenir une source d’angoisse pour les enfants. Pour lui, son imposant volume cache une multitude de descriptions. Ce livre a toutes les chances d’être ennuyant et long à ses yeux. C’est un véritable problème. En trouvant au premier coup d’œil le livre trop volumineux, votre enfant n’est pas susceptible de le lire.
De peur d’installer cette phobie du volume des livres chez votre enfant, on recommande d’y aller progressivement. Offrez-lui des petits livres en tenant compte de ses centres d’intérêt. Répéter plusieurs fois cette opération puis passer à des livres de plus en plus imposants.
Si ses centres d’intérêt ne transparaissent pas, contentez-vous de lui offrir plusieurs livres. Vous forgez peu à peu son engouement pour la lecture. Sa peur du volume disparaitra à mesure qu’il s’imprègne au contenu de ses livres. Profitez-en pour l’initier à la lecture des séries de livres.
À l’image de Harry Potter, ils sont volumineux, mais captivants. Votre enfant, même si réticent au départ, finira par s’attacher à son contenu. Les tomes s’enchaîneront et vous en serez ravi tout autant que lui.
Les enfants peuvent ne plus se reconnaître en lisant
Cela vous paraît certainement anodin. En tant qu’adulte, vous n’y êtes plus confronté. Vous avez appris depuis fort longtemps à situer votre personnalité, qu’importe le type de livre. Chez un enfant, c’est une autre histoire. Il se demande qui il est censé être.
Doit-il être le héros ? Il peut même se demander s’il ne faudrait pas se retrouver dans cet univers pour bien vivre cette histoire. Le point de vue du narrateur peut porter à confronter. Il ne sait plus s’il lit une histoire ou s’il contemple un récit d’un point de vue extérieur. L’objectif même de l’auteur et les raisons du comportement d’un tel ou un tel personnage peuvent installer en lui de la confusion.
Pour un enfant, cet afflux d’interrogation peut générer une véritable angoisse. Il est dans l’incapacité de se situer en face du récit. À force de voir son point d’approche changer, il peut mal le vivre. À sa place, un adulte serait ravi. Il a l’opportunité de vivre cette histoire sous une multitude d’angles. Ce bonheur chez les plus âgés se vit comme un traquenard pour les enfants.
Pour lui éviter cette angoisse, le mieux est de discuter avec votre enfant de l’évolution de l’histoire. Cette opportunité vous permet de connaître son point de vue. Vous pouvez lui faire prendre du recul pour qu’il se rende compte qu’il ne s’est pas perdu. Vous lui montrez que cette histoire lui a permis de s’enrichir.
Ils peuvent trouver les livres difficiles
Dans la grande majorité des cas, les parents tiennent à l’œil le type d’ouvrage que lisent leurs enfants. On ne veut lire que des livres. Les mangas et les bandes dessinées ne seraient pas suffisamment instructifs. Cela ne doit pas être une source de conflit entre parents et enfants.
Qu’ils préfèrent les BD et les mangas aux livres ne signifie pas qu’ils n’aiment pas la lecture. Qu’importe l’ouvrage qu’ils lisent, c’est avant tout de la lecture. Et s’il se contente de petits albums, cela revient au même. Encourager les justes à aller vers des albums avec davantage de texte. En dévorant les lignes de plus en plus intéressantes, il s’achemine progressivement vers les livres.
La lecture est une activité intellectuelle qui réclame de la concentration. Remarquez qu’à leur âge, vous n’étiez pas excitée à la vue d’un bouquin. Votre engouement n’est venu qu’après une multitude de rencontres et de découvertes dans ses ouvrages. Jusque-là ennuyant, leur contenu de plus en plus intéressant nous encourage à en lire des choses qu’on trouve difficiles.
Vous devez les inciter, qu’importe les ouvrages qui constituent leurs centres d’intérêt. Du moment où ils lisent, ils finiront par avoir l’amour des livres.
Ils peuvent trouver que la lecture est inutile
Il faut reconnaître une chose. Le point commun des enfants qui ne lisent pas est l’absence d’adulte qui le fasse dans leur entourage. Avant même de s’attarder à la lecture, un enfant veut grandir. Il a envie de faire les mêmes choses que les adultes. Si ces modèles qu’ils choisissent ne lisent pas, la probabilité est forte qu’ils ne le fassent pas.
Si ceux-ci préfèrent les programmes télévisés à la lecture et toute autre activité, l’enfant développera le même penchant. Lire n’aura aucun attrait à leur œil. Ils trouveront même futile cette tâche pour la simple raison que leur entourage n’y a pas recours pour s’épanouir.
Votre enfant se développe avec les conditions qui l’entourent. L’amour pour la lecture dépend de ce qu’il voit. Son entourage doit faire autant pour l’encourager, comme ses parents, ses grands frères et sœurs, ses grands-parents ou ses tantes.
Mieux, si les grands discutent de leurs livres, les enfants seront attirés. Ils voudront vivre une intrigue et liront des bouquins. Une fois que cette culture existe, vous n’avez qu’à laisser traîner un peu partout des livres. Veillez à ce qu’ils abordent différents thèmes et ne privilégiez pas un type spécifique de livres.
Les lieux où vous laissez ces livres sont stratégiques. L’objectif est qu’ils puissent en trouver un dans chaque pièce de la maison. Cela vous fera du ménage supplémentaire, mais en vaut le coup. À force de voir traîner sous leurs yeux, des livres, ils finiront par s’y intéresser et y prendront goût.