À Nîmes, une famille bosniaque de onze membres, dont neuf enfants, se trouve dans une situation de détresse extrême après avoir été remise à la rue. Depuis leur arrivée en France en 2021, cette famille en situation irrégulière fait face à des défis constants pour trouver un hébergement stable. Malgré les efforts de la Croix-Rouge et d'autres organisations, aucune solution durable n'a été trouvée à ce jour pour les reloger.
Le manque d'infrastructures adaptées à leur situation
Malik Berkani, directeur du Plex de la Croix-Rouge, souligne que « la Croix-Rouge héberge toute personne sans condition », mais que « le manque de place » et la taille de la famille rendent la situation particulièrement difficile. Les options d'hébergement d'urgence en hôtel ne sont souvent pas adaptées pour des familles aussi nombreuses, et malgré un séjour temporaire dans une auberge, la famille se retrouve à nouveau sans toit.
La trêve hivernale n'apporte pas de solutions
La situation de cette famille bosniaque devient encore plus précaire avec l'approche de la trêve hivernale. Bien que cette période interdise les expulsions, elle n'offre pas de solutions concrètes pour ceux qui n'ont déjà aucun logement. Malik Berkani précise que le renvoi à la rue de cette famille « n'a aucun rapport avec la trêve hivernale », et qu'ils n'ont tout simplement pas de solutions d'accueil à leur proposer à ce moment critique.
Des perspectives incertaines malgré les efforts continus
Les bénévoles et les travailleurs sociaux qui suivent cette famille expriment leur frustration et leur impuissance face à l'absence de solutions. Le Samu social, quant à lui, dément avoir expulsé la famille pour éviter leur hébergement durant la trêve hivernale et mentionne aussi une « absence de logement adapté ». Sans perspective claire de relogement, la famille se retrouve dans une situation d'extrême vulnérabilité, luttant quotidiennement pour garder espoir en des jours meilleurs.