Imagine un peu la scène : un couple (nous!) au téléphone, en train de se prendre la tête sur on ne sait plus quel sujet familial, quand tout à coup, un Ti-Dum discret m'avertie de la réception DU mail qu'on attendait si fort.
« Chéri, on a été retenu ! Oui, je te jure, notre candidature a été retenue ! Oui oui, j'ai bien envie de hurler de joie aussi, mais mes collègues vont me prendre pour une dingue. »
Et voilà, nous nous embarquons dans une nouvelle aventure, celle de l'écriture, et pas pour n'importe qui, mais pour toi, lectrice de Dans Ma Tribu. C'est une nouvelle étape à deux, et on espère être dignes de figurer aux côtés de toutes ces mamans qui ont bercées ma grossesse et les premiers mois de vie de notre Bébé Loutre.
Un clavier, quatre mains !
Ah oui, tu as remarqué toi aussi qu'on parle au pluriel ? Non, ce n'est pas moi, Maman Kangourou, qui suis sujette aux troubles de la personnalité (quoi que…), mais figures toi que derrière le clavier se trouve aussi UN HOMME. Oui, un vrai de vrai, viril du haut de son mètre 76 et de sa carrure d'athlète (*petit rire discret de maman Kangourou*), mari fabuleux et père exceptionnel, mesdames laissez-moi vous présenter : Papa Poule !
Crédits photo : Studio des Anges
Mais pourquoi écrire à deux, nous diras-tu ? Et bien pour deux raisons extrêmement simples. Premièrement, c'est ainsi que nous fonctionnons au quotidien, à 2 ! Et pour écrire, c'est pareil : si maman Kangourou est souvent au clavier, Papa Poule n'est jamais bien loin, pour les idées, les corrections, les relectures, les changements : bref, deux cerveaux valent mieux qu'un !
Deuxièmement, n'as-tu pas envie d'une petite touche paternelle ? Bin oui, nos enfants, nous les faisons à deux, et les papas aussi ont leur avis. Alors pourquoi ne pas leur laisser un peu le droit de s'exprimer ? Et puis, admets qu'un peu de virilité, ça ne fera pas de mal ! (*pouffe de rire*)
Mais qui sommes-nous ?
Laisse-moi donc le privilège de te présenter ma petite famille. Tout d'abord il y a moi, Maman Kangourou, 25 ans, fraîchement diplômée d'une école vétérinaire, et grande amatrice de salopettes (d'où le surnom). On aura beau dire, avoir plein de poches partout, c'est quand même bien pratique, surtout quand on a des enfants !
Je suis ce qu'on nomme communément une touche-à-tout : impossible de te donner mes passions, j'en change à peu prêt tous les deux mois. Rien que cette année j'ai pratiqué le tricot, l'illustration d'un livre pour enfant, la cuisine (oui, à 25 ans, il était temps !), la couture, le développement personnel, le geekage intensif, la randonnée, le théâtre … Bref, il y a de quoi écrire des montagnes d'articles. Car oui, quand même, si j'ai bien une passion dans la vie, c'est d'écrire !
Dans ma vie, et maintenant derrière ce clavier, il y a aussi Papa Poule, presque trentenaire, geek intensif niveau +1000 et cuisinier hors pair. Ancien « allergique aux enfants » repenti, devenu amoureux transi de sa fille adorée, Papa Poule porte tout simplement bien son surnom.
Tu dis Papa Poule ? Bébé Loutre est vraiment la neuvième merveille du monde. Rien que ça ! Euh attends papa Poule, il t'en manque une huitième de merveille, c'est pas du tout ça l'expression.
Ah, la huitième merveille, c'est moi… Moui, notes-bien, papa Poule est aussi un fâcheux romantique.
Nous nous sommes mariés un dimanche de mai 2017, et depuis notre vie est devenue assez mouvementée. En deux ans et demi nous comptons 2 déménagements (à l'autre bout de la France, sinon c'est pas drôle !), une thèse et trois mémoires de fin d'étude ENCEINTE de mon côté, quatre nouveaux jobs à nous deux, une grosse prise de conscience écologique, accompagné de la naissance de bébé Loutre, le tout saupoudré d'une bonne dose d'imprévus et de problèmes en tout genres. Bref, on a pas eu le temps de s'ennuyer !
Crédits photo : Studio des Anges
Et Bébé Loutre alors ?
Ah oui, nous ne pouvions pas te quitter sans te dire quelques mots de Bébé Loutre.
Bébé Loutre est arrivée au milieu d'une nuit froide de janvier…
Comment ça on dirait le début d'un roman d'horreur ? Et alors, c'est un peu ça, non ? Bébé Loutre est notre bourreau, et nous, on est atteints d'un syndrome de Stockholm carabiné ! T'inquiète, Papa Poule, avec un peu de chance on s'en sortira sans trop de dommages dans 18 ans !
Donc, la nuit froide de janvier. Après 48h de contractions, libération ultime de la bête. Papa Poule pleure de joie (même pas vrai d'abord) et maman Kangourou pleure de soulagement (ok, ok, un peu de joie aussi). Un petit visage d'ange nous regarde tendrement… Avant de se mettre à hurler ! Autant vous dire que ça préjuge déjà pas mal de la suite.
Photo personnelle
Bébé Loutre est un bébé de 9 mois facile à vivre, très sociable, souriante et qui s'adapte très bien à notre train de vie, aux siestes sautées, aux longs trajets en voiture ou aux belles randonnées en porte-bébé. C'est une petite fille qui se développe très vite et très bien, mais qui est assez têtue et sait se faire comprendre, quitte à nous laminer les oreilles au passage. C'est un bébé caractériel capable de râler des heures durant, non pas pour qu'on vienne la porter ou jouer avec elle, mais parce qu'elle n'arrive pas à faire quelque chose par elle-même. Concrètement, au moment même où nous t'écrivons, nous entendons en fond sonore des grognements parce qu'elle n'arrive pas à grimper dans l'arbre à chat. Donc voilà, une petite loutre : un faciès à croquer, mais un caractère de prédatrice !
Alors, de quoi on parle ?
Si tu es toujours là, et que tu continues à nous suivre par la suite, soit sûr(e) que nous avons plein de choses à te raconter. Des choses chouettes, comme le fait que nous sommes devenus de supers parents écolos, et que notre bébé est (presque) zéro déchet ; ou encore notre test grandeur nature et sans filet du lit au sol Montessori !
Mais nous te parlerons aussi, avec une vraie sincérité, des choses moins sympas, de nos galères pour découvrir et gérer les problèmes de santé de Bébé Loutre, et bien évidemment de ma dépression post-partum. Parce que non, devenir parents n'est pas une cure de bien-être : on remplit nos réservoirs d'amour mais on vide ceux d'énergie, de santé, de temps, et parfois même de bonheur. On évitera de te faire peur, mais on sera honnête, parce que si une chose nous a marqué sur les huit premier mois de notre vie à trois, c'est que les parents parlent rarement de leurs galères, alors qu'en parler permet de relativiser, et de se dire : non, nous ne sommes pas de mauvais parents, nous sommes comme les autres, et nous apprenons chaque jour !
En attendant, sache que nous sommes ravis de partager notre quotidien mouvementé avec toi, pour le bonheur, et surtout pour le pire !
Et toi, à quel animal comparerais-tu ton bébé ? Et ton chéri ? Allez, viens jouer avec nous, on va bien s'amuser !