Si comme moi, tu as un garçon, tu sais sans doute qu'un pantalon tout beau tout neuf ne le reste pas longtemps. Les miens (de garçons, pas mes pantalons !!) usent systématiquement le genou gauche (va savoir pourquoi celui-là), qui finit par se trouer au bout d'un mois ou deux d'usage.
Il y a belle lurette que j'ai renoncé à leur mettre de beaux pantalons de toile ou en velours, ce n'est pas suffisamment résistant. C'est jean ou rien. Sauf que le jean, ça s'use aussi. Et vite.
Et si, comme moi, tu as un fils qui a la morphologie d'un fil de fer (très long, très fin), tu connais le problème du jean trop court en bas des jambes, mais suffisamment large à la taille pour être encore porté une saison.
Alors j'ai trouvé une parade pour faire durer, durer les pantalons. Je t'explique.
Premièrement, le jean trop court : je le coupe au dessus du genou, là où le tissu n'est pas encore usé : ça fait un bermuda. Je mets de côté les jambes, je vais m'en resservir.
Je pourrais laisser le bermuda s'effilocher, ça ferait grunge, sauf que je n'aime pas (la maîtresse non plus…). Alors j'achète du biais en mercerie. Je peux me lâcher sur les couleurs, faire fun (genre vert fluo) ou BCBG (genre vichy bleu marine), et je recouvre le bord du bermuda pour une finition soignée. (Google est ton ami si tu veux savoir comme on fixe du biais, c'est facile !)
Tadaaaam, un nouveau vêtement tout neuf que mon fils va pouvoir porter un été de plus !
Bon, ça ne règle pas le problème du jean troué au genou en plein hiver (sauf à imposer à mon fils de mettre des bermudas en décembre…). C'est là que le bas du jean découpé entre en scène !
Dans ces chutes, je taille des empiècements de forme rectangulaire, avec les coins arrondis. Je découpe le gabarit dans du papier et je le reporte sur le tissu avec un crayon à tissu. Puis je pique tout le tour à la machine au point de bourdon (un point zigzag resserré au maximum), et je découpe l'empiècement avec des ciseaux fins, au ras de la couture côté extérieur.
Ensuite, je le couds sur le jean, au niveau du genou, en faisant des points à cheval sur la bordure de l'empiècement, avec le même fil (comme ça la couture est invisible).
L'intérêt de la méthode, c'est de faire plusieurs empiècements à l'avance. Et quand les protections des genoux arrivent en bout de course et que le cher enfant, à force de se traîner dans la cour de l'école, a usé les empiècements jusqu'à la trame… Hop, un coup de ciseaux, on retire le patch, on en coud un nouveau tout propre, et c'est reparti ! Magique !!
Bon, les jeans, c'est très beau. Mais tu te demandes comment faire avec les survêtements, obligatoires à l'école pour le sport ? Les patchs en jean sur le survêtement, c'est vrai, ça le fait pas… Mais, non, j'ai encore la solution !
Là, c'est mon côté « je-garde-tout-je-ne-sais-pas-jeter » qui prend le relais : je garde toutes les chaussettes usées au talon et aux orteils, des fois que ça pourrait resservir un jour. Comme le haut de la chaussette est généralement décoré et encore en très bon état, je coupe la partie « pied » pour ne garder que le haut en forme de tube.
J'ouvre le tube dans la longueur, sans toucher au motif. Je découpe un cercle en centrant le motif au milieu à l'aide d'un verre. Et je le coud sur le genou du survêtement, en repliant 3 millimètres du bord du cercle vers l'intérieur, pour que ça fasse plus propre… La chaussette est extensible comme le survêtement, et ça reste très confortable à porter !
Ça marche aussi avec les pyjamas en velours, d'ailleurs. (Oui, parce que mes garçons, ils se déplacent sur les genoux à la maison…)
Et voilà, j'espère que mes astuces t'aideront à maintenir plus longtemps en circulation les pantalons de tes enfants !
Et toi ? Tu as des enfants cascadeurs chez toi ? Tu bidouilles pour conserver leurs vêtements « dans le circuit » le plus longtemps possible ? Quelles sont tes astuces ? Viens nous raconter ça !
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Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !