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A la une / Témoignage

9 + 9 = autant de temps dehors que dedans ! (côté bébé et côté maman)

Eh oui, ça fait maintenant neuf mois que notre petite fille est arrivée dans nos vies, qu’elle remplit nos cœurs et nos journées, qu’elle fait son petit chemin à son rythme, et qu’elle évolue tranquillement sous le regard énamouré de ses parents….

Bon, c’est bien beau tout ça, mais un bébé de 9 mois, ça fait quoi ? Ce n’est plus un nourrisson, pas vraiment encore un petit enfant qui parle et qui marche… Alors concrètement, c’est comment ?

Je te propose aujourd’hui un petit état des lieux de notre famille, des avancées de notre fille et des ajustements dans notre organisation.

Bébé 9 mois

Crédits photo (creative commons) : Donnie Ray Jones

Côté bébé

Motricité

Ce qui me frappe le plus quand je revois les photos ou les films des premiers mois de ma fille, ce sont les progrès qu’elle a faits côté motricité. J’ai beaucoup apprécié le récent article de Maman Poule sur les grandes étapes motrices jusqu’à la marche, qui rappelle que chaque bébé a un rythme qui lui est propre, qui fait partie de son histoire et qu’il ne sert à rien de vouloir lui faire griller les étapes ! Aujourd’hui, je te propose un instantané des acquis de ChérieChou.

À 9 mois, notre petite poupette maîtrise comme une pro le rampage en mode GIGN, mais ne semble pas comprendre l’intérêt du quatre pattes. Dès qu’elle voit une prise à sa hauteur (table basse, chaise, bibliothèque, lit, barre du four, etc… les tentations sont nombreuses !), elle cherche à se lever. D’abord sur les genoux puis, avec plus ou moins de réussite, sur ses pieds. De là-haut, elle semble à la fois fière et heureuse, et pour l’instant, elle ne cherche pas à se déplacer : ben oui, si elle a besoin d’aller quelque part, elle repasse au sol, c’est tellement plus pratique et rapide !! Nous la trouvons régulièrement debout dans son lit (qu’on a donc rapidement passé en position basse), et nous avons enfin compris l’intérêt de la gigoteuse !

Depuis quelques semaines, elle fait énormément de progrès sur la motricité fine. Un jour, nous l’avons retrouvée assise dans sa chambre, concentrée et consciencieuse, à essayer d’empiler de gros anneaux autour de la tige d’un jouet qu’elle avait délaissé jusque là. Depuis, c’est son jouet préféré et il peut l’occuper pendant plusieurs dizaines de minutes (c’est tellement pratique et précieux, pour la mère débordée et toujours pas organisée que je suis !).

Elle commence également à réussir à insérer les formes simples (cylindres, cubes) dans les trous associés. De la même manière, elle reste très concentrée jusqu’à y arriver, et elle est vraiment fière quand elle réussit enfin !

Par contre, elle refuse toujours de boire au biberon toute seule : je suis persuadée qu’elle saurait le faire, mais qu’elle préfère de loin que nous nous occupions d’elle, la petite coquine !

Interactions

Un autre grand changement par rapport aux premiers mois, c’est l’apparition de « vraies » interactions. Évidemment, un nourrisson qui s’apaise dans les bras de son papa, ou au contact du sein de sa maman, est sensible à ces interactions. Mais je trouve que ce n’est pas la même chose que les interactions conscientes du tout-petit qui tend son jouet ou qui montre du doigt quelque chose.

De notre côté, les principales interactions passent par le dialogue : nous avons fait une vraie pipelette ! Elle est sans arrêt en train de baragouiner, ses syllabes préférées étant « Mamamama » (eh oui, je suis une maman comblée !), puis « Papapa » et « Dadada ».

Elle chantonne tout le temps : quand je la mets dans sa poussette, quand elle joue, quand on la baigne, ou encore au milieu des repas où, entre deux bouchées, l’urgence de nous dire « Gagaga » se fait régulièrement sentir. C’est extrêmement rare de la voir silencieuse. Parfois, lorsque nous sommes en pleine discussion avec son papa, elle hausse même la voix pour être sûre de se faire entendre.

Elle a également un cri bien particulier qu’elle réserve au chat (son grand amour depuis quelques mois déjà, bien que la terreur se lise dans les yeux du pauvre animal dès qu’il entend ce cri !).

Par contre, elle ne montre pas encore du doigt les objets qu’elle convoite, et d’ailleurs, lorsque l’on cherche à lui montrer quelque chose, elle regarde bêtement le bout de notre doigt, et non pas l’objet qu’il pointe !

Souvent, on dit qu’autour de 9 mois, certains enfants peuvent avoir conscience de l’éloignement d’avec leurs parents. Mais en ce qui nous concerne, nous n’avons rien remarqué de différent pour ChérieChou. Bien que nous ayons justement choisi cette période pour la laisser à garder à ses grands-parents plusieurs jours d’affilée, pour la première fois. Elle ne semble pas non plus montrer une plus grande sensibilité lorsqu’elle rencontre de nouvelles personnes adultes, même si on voit clairement quelques préférences apparaître !

Par contre, elle est beaucoup plus perturbée lorsqu’elle rencontre de nouveaux enfants. Autant elle adore ses cousins/cousines et leur sourit aux anges quand ils lui parlent et jouent avec elle (je me souviendrai toujours du regard d’adoratrice qu’elle a jeté à sa grande cousine quand elle a compris qu’elle la rejoignait dans la baignoire pour prendre le bain ensemble : le bonheur se lisait sur son visage !), autant elle a besoin de beaucoup plus de temps pour s’habituer aux autres enfants. Pour les compagnons habituels de la crèche, pas de souci, mais pour les enfants de nos amis qu’elle voit moins souvent, elle a besoin d’un temps d’observation avant de se sentir rassurée, ce qui n’était pas du tout le cas avant.

Sommeil

Depuis quelques semaines seulement (et enfin !), nos nuits ne sont plus hachées par les réveils-sucette, comme nous les avions affectueusement surnommés.

Entre 3 mois et 7-8 mois, bien que faisant sur le papier des nuits de 20h30 à 7h, notre fille continuait à se réveiller régulièrement et systématiquement la nuit. Elle poussait quelques petits cris entre deux phases de sommeil, qui pouvaient vite dégénérer en pleurs si elle ne retrouvait pas rapidement sa tétine. Un coup de main de papa ou maman (mais soyons honnête, bien plus souvent de papa quand même !) étant souvent nécessaire. Alors certes, une fois la chère tétine enfournée dans le bec, le rendormissement était instantané pour ChérieChou, mais il n’en allait pas forcément de même pour ses parents… Ce régime nous a bien usés pendant les quatre ou cinq mois qu’il a duré !

Heureusement, le coucher n’a jamais été difficile, ni pour la nuit, ni pour les siestes de journée, donc nous ne nous plaignions pas trop. C’est seulement maintenant, avec des nuits vraiment pleines, que nous réalisons que nous étions épuisés !

J’avoue que cette période a été assez difficile à vivre pour moi (pour nous), car l’entourage a souvent du mal à accepter qu’une jeune maman soit épuisée presque un an après la naissance. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils oublient qu’un petit enfant (encore un bébé en fait !) a souvent un sommeil agité, ou si c’est parce que notre fille était particulièrement difficile, ou encore si c’est parce que nous sommes particulièrement sensibles au manque de sommeil, mais j’étais assez susceptible face aux remarques des collègues ou des amis (avec ou sans enfant, d’ailleurs !) qui s’étonnaient de me voir encore pas très en forme….

Côté maman

Bébé

Je suis toujours follement amoureuse de ma petite poupette, et je me sens vraiment maman, enfin ! Le fait de voir ma fille grandir, de voir son caractère s’affiner (ou plutôt s’affirmer !) de jour en jour me permet aussi de réaliser que ma fille est une personne différente de moi.

Ce sentiment est vraiment tout récent : en gagnant en autonomie, elle s’éloigne de moi et, malgré la fierté que j’éprouve, je ne peux m’empêcher d’avoir un léger pincement au cœur et de regretter nos premiers mois fusionnels. Je crois qu’il me faut du temps pour faire le deuil de cette période magique, de cette jolie parenthèse qu’a été mon congé mat.

Bien sûr, je n’oublie pas les pleurs d’angoisse du soir, la fatigue chronique, la peur de ne pas faire comme il faut, mais avec le recul, je me rends compte qu’on ne retient finalement que les jolies choses. La vie est bien faite, sinon, beaucoup d’enfants seraient enfants uniques !

Santé

J’ai l’impression, depuis quelques semaines seulement, de maîtriser à nouveau mon corps. Il a enfin arrêté de me faire des blagues côté hormonal. J’ai fini par trouver la pilule qui me convient, car tout était bien chamboulé après mon retour de couches !

Quelques derniers kilos résiduels jouent les squatteurs et je sens qu’il va être difficile de s’en débarrasser avant l’été, mais bon, je commence à m’accepter dans ce nouveau corps. Pas tout à fait le même, pas si différent non plus.

Le moral est également revenu : je crois que les dernières semaines de nuits plus calmes et le retour du soleil jouent beaucoup. Le fait est que je passe moins de temps à ruminer, à stresser ou à me faire du souci pour l’avenir (de ma fille, de ma famille, de ma vie de femme), et ça, ça fait du bien !

Travail

Au travail aussi, la motivation est revenue. Les derniers mois ont été bien chargés : rien de tel pour retrouver une belle efficacité et le rythme d’enfer qui me plaisait tant avant ma grossesse.

Par contre, je ne suis plus prête à faire des heures sup. Quand arrive l’heure d’aller chercher ma fille à la crèche, je lâche sans un regard en arrière ce que j’étais en train de faire ! Heureusement que mon travail me permet cette souplesse, car sinon, ce surplus de charge de travail m’aurait bien pesé.

J’ai dû partir en déplacement à l’étranger pendant cinq jours à deux reprises. C’était la première vraie séparation d’avec ma fille, qui avait tout juste 8 mois à ce moment-là. J’avoue que j’avais le moral dans les chaussettes au moment de partir.

Mais son papa a tellement bien fait les choses que je n’ai finalement pas si mal vécu la séparation. Tous les soirs, en rentrant à l’hôtel, une série de photos de la journée m’attendait dans ma boîte mail, avec en légende des petits commentaires décrivant la journée. Quel baume au cœur !

Loisirs

Côté loisirs, je n’ai toujours pas réussi à reprendre mes activités trépidantes. Alors que, pour moi, avant la naissance, c’était un des points essentiels ! Je voulais me remettre rapidement à toutes ces activités (boxe, piano, claquettes, yoga) qui me définissaient et m’épanouissaient.

J’avoue que j’ai l’impression de tout juste reprendre le dessus, d’à peine sortir la tête de l’eau. Du coup, j’appréhende le rééquilibrage que nécessiterait la reprise d’une de mes activités. Même si ce point-là me laisse un petit goût amer, je me suis donné un peu de temps pour me (re)poser. J’espère avoir le courage de recommencer à la rentrée.

Par contre (eh oui, je classe ça dans les loisirs !), j’ai recommencé à faire du shopping pour moi. Là où, les premiers mois, je n’arrivais plus à prendre plaisir à m’habiller, parce que j’avais du mal avec mon corps et parce que la fatigue me minait. J’avais pris l’habitude de gâter ma fille avec les jolies petites tenues telllllllement tentantes qu’on trouve dans tous les magasins.

Mais j’ai remarqué qu’avec les beaux jours, l’envie me reprend de me sentir jolie moi aussi, juste pour moi, pour être en paix avec mon corps. Et au-delà de l’aspect un brin consumériste, je sais que ça fait partie d’un état d’esprit globalement plus positif !

La prochaine fois, je reviens te parler de comment ça se passe côté famille et côté couple, avec un bébé de 9 mois !

Et toi ? Tu as vu ton bébé grandir d’un coup ? Tu arrives à prendre plus de temps pour toi ? Dis-nous !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !