Avant d’être enceinte, j’avais déjà un avis très tranché sur la question : je ne souhaitais pas allaiter. Les femmes autour de moi me certifiaient que je changerais d’avis le jour où j’attendrais mon 1er enfant, que je verrais les choses sous un angle différent.
Et puis, je suis tombée enceinte. Et je n’ai pas changé d’avis.
Crédits photo (creative commons) : Nana B Agyei
Je souhaitais partager avec toi mon point de vue, pourquoi je n’avais pas cette envie. Et surtout essayer de déculpabiliser les futures mamans qui n’ont pas très envie d’allaiter mais qui vont tenter à cause de la pression imposée par des gens que cela ne concernent pas !! On a aussi tenté de me faire changer d’avis, mais j’étais sûre et certaine de ma décision, et je leur ai bien fait comprendre.
Attention, je ne dis pas que l’allaitement maternel est mauvais, qu’il ne faut pas le faire, je pense juste que ça ne me convient pas. Je respecte d’ailleurs les mamans qui allaitent, je crois que l’important est que cela convienne à tout le monde, aux parents, comme aux bébés. Et surtout que la décision revient aux parents, je dirais même plus, à la maman.
Il faut que tu saches que je suis une personne relativement pudique. J’ai pourtant passé mes 5 années d’études en ostéopathie en sous-vêtements, mais je reste tout de même un peu mal à l’aise avec mon corps. Je me voyais donc mal « déballer ma poitrine » en public. Même si l’allaitement est quelque chose de beau et de naturel, cette idée ne me plaisait pas. Ça ne me dérange pourtant pas quand une maman allaite son enfant devant moi, mais je ne m’imaginais jamais à sa place.
Il y a bien la solution de s’isoler au moment où le bébé souhaite téter… Sauf que je n’avais aucune envie de me retrouver seule à tout bout de champs pour le nourrir, surtout les premiers temps où le bébé mange souvent. J’ai préféré avoir juste besoin de dégainer mon biberon quand il avait faim, peu importe l’endroit où nous étions, c’était tellement plus simple pour moi !
J’avais aussi envie que le papa puisse donner à manger à notre fils, de la même façon que moi. J’avais envie qu’il partage ce petit moment de calme et de douceur, ce petit échange qui existe même en donnant le biberon. C’est un moment privilégié que j’ai beaucoup aimé. J’ai aussi adoré regarder mon mari donner le biberon à notre fils, je les trouvais tellement beaux tous les 2. (J’ai aussi adoré voir mon fils régurgiter sur le tee-shirt tout propre de son papa, mais ça, ça marche que tu l’allaites ou pas.)
Et puis, très égoïstement, je me disais qu’il pourrait me relayer pour les nuits. Et crois-moi, j’ai vraiment apprécié. Il travaillait la semaine donc je me levais, et le weekend, il prenait le relais au moins pour une nuit. Cela me permettait de bien dormir au moins 1 fois dans la semaine, d’être reposée et de pouvoir commencer la semaine suivante en pleine forme.
De la même façon, je pouvais le faire garder en cas de besoin, sans aucun souci. (Certes, il y a le tire-lait. Mais c’est le genre de chose qui ne me faisait pas rêver du tout, je trouve cela même un peu barbare !)
On m’a aussi dit que c’était mieux pour le bébé, surtout au niveau des anticorps. Mon fils a bientôt 1 an, et il se porte très bien. Il est en parfaite santé, il n’a eu qu’une gastro au cours de sa 1ère année, je trouve ça pas mal pour un bébé non-allaité. Et puis, je suis moi-même une enfant non-allaité, et je n’ai pas été plus malade que les autres enfants. De plus, les laits maternisés sont tout de même de très bonne qualité, soumis à énormément de réglementation et de contrôle.
Pour terminer, je savais exactement combien mon bébé prenait, et j’ai trouvé ça tellement pratique. S’il pleurait après le biberon, je savais s’il avait encore faim, s’il fallait augmenter la dose… J’ai trouvé ça plus facilement gérable que mes amies, qui se demandaient sans cesse si leur petit avait assez mangé, s’il avait encore faim ou s’il avait autre chose…
Bref, pour moi, le lait maternisé n’a eu que des avantages. Est-ce-que cela fait de moi une mauvaise mère ? Je ne pense pas, surtout que j’ai un bébé en pleine forme qui grandit et grossit bien, et qui est heureux. Je n’ai absolument jamais culpabilisé de mon choix, j’étais sûre de ma décision et je ne le regrette pas. Quand j’aurais mon 2e enfant, je ferais exactement pareil. Ça ne m’a pas empêché de partager des moments de complicité et de tendresse avec mon fils pendant son repas : j’aimais l’avoir contre moi, le regarder manger, s’endormir en souriant pendant qu’il tétait. Je trouve que c’est aussi un beau moment entre une mère et son enfant, et l’avantage, c’est que le papa a aussi pu le partager !
Et toi ? Tu as décidé d’allaiter, tu penses passer directement au biberon, ou tu ne sais pas encore ? Quelle est ton expérience vis-à-vis de tout ceci ? As-tu des moments de doute, ou es-tu certaine de ton choix ? Viens en parler !
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Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !