Menu
A la une / Récit de fête

Organiser un baptême en deux mois : les premiers préparatifs

Habituellement, je me tourne rarement les pouces. Parce que ma fille, c'est le genre à faire des micro-siestes de cinq minutes, c'est le genre à crier quand elle me perd de vue une demi-seconde et c'est le genre à pleurer quand je traverse à nouveau son champ de vision, pour que je la prenne dans mes bras. Oui, ma fille, c'est le genre du petit deuxième de Mme Dentelle. Je t'en parlerai peut-être un jour.

Mais ces dernières semaines, en plus de tout cela, je me suis également occupée d'un événement de taille : le de mon petit pot-de-colle. Et comme avec M. Twitchit, on est des oufs, on a décidé d'organiser ça en deux mois seulement. Tu veux savoir comment ? Allez, je t'explique !

Se lancer !

Je me suis mariée le 7 septembre 2013, à l'église. Et pour te dire l'entière vérité, ce jour-là, j'avais un têtard de quelques millimètres sous ma robe blanche. C'était une belle cérémonie, très classe, mais en nous mariant religieusement, nous avons pris l'engagement d'élever nos enfants dans la foi catholique. Comme nous ne sommes pas des tire-au-flan, nous avons donc décidé de faire baptiser le têtard quand il renoncerait à la vie aquatique. Et puis tiens, si on le faisait le 7 septembre 2014, pour notre de mariage ? Ce serait marrant ! Notre bébé aurait alors 4 mois, l'âge idéal pour un baptême !

photo de famille jeu bébé

Crédits photo (creative commons) : Kala Bernier

Petit aparté :
Non, 4 mois, ce n'est pas l'âge idéal pour un baptême du tout. 4 mois, ça te laisse, ben, quatre mois après la naissance pour tout organiser. Quand on sait la vitesse à laquelle passent les premiers mois, on se rend compte que c'est ridiculement court !
Et un bébé de 4 mois, c'est un bébé trop petit pour s'intéresser longtemps à la cérémonie, et trop grand pour dormir tout du long, bref, c'est un bébé super difficile à gérer deux heures de suite (messe + cérémonie) dans une église où tu ne peux pas faire des trucs de folie, type course de poussette ou déballage de nichons.
Bref, suis donc mes conseils. Si le baptême est une priorité pour toi, fais baptiser ton bébé durant ses premières semaines de vie : tu organiseras la cérémonie tranquillou durant ta , et, le jour J, Bébé prendra le tout très passivement (avec un peu de chance).
Si pour toi le baptême peut attendre, prévois-le après les 6 mois de ton bébé : déjà tu auras du TEMPS pour préparer et, le jour J, Bébé pourra facilement être occupé par des jouets, une compote, ou tout simplement par les discours et les chants. Mais nous, jeunes chiens fous que nous étions, nous n'avions pas pensé à cela, bien sûr !

Bref, notre choupette naît, et, plongés tout habillés dans le grand bain frisquet de la parentalité, nous repoussons l'organisation du baptême. En juin, dans un élan de bonne volonté, je me renseigne sur le site de la cathédrale où nous voulons la faire baptiser (oui, une cathédrale : nous, snobs ? nooon !), et il est indiqué qu'on doit faire la demande deux mois avant la date choisie. Magnifique, encore un mois à procrastiner (à la réflexion, c'était sans doute un délai minimum) ! Mais juillet arrive, et c'est à présent maintenant ou jamais si on veut la faire baptiser le jour anniversaire de notre mariage. Ni une, ni deux, j'envoie un mail à la paroisse.

Nous rencontrons le secrétaire (oui, un secrétaire ! c'est une cathédrale, je te dis !), qui nous donne les informations de base : les papiers à fournir, le prix (eh oui, même si on parle plutôt de don, comme c'est un don obligatoire, il faut quand même passer à la caisse !) et les horaires approximatifs de début et de fin de cérémonie. Pour en savoir plus, nous devrons rencontrer un couple de jeunes parents de la paroisse, puis le prêtre qui officiera. Seul souci, on est en plein milieu des vacances d'été et tout le monde est à la plage ! Du coup, ces rencontres risquent de tarder un peu…

A lire également  L'amour maternel

Trouver où manger

Bon, on ne sait pas exactement comment va se dérouler la cérémonie, mais on sait où, quand et à quelle heure elle se passe, ça suffit pour songer à la suite, à savoir le repas.

Pour notre mariage, nous avions choisi de louer une salle et de faire appel à un traiteur. C'était super, on était entre nous et on pouvait se faire plaisir sur la déco. Mais pour le baptême, nous souhaitions une fête beaucoup plus intime, et nous avions surtout beaucoup moins de temps et d'argent à dépenser ! Le choix d'un restaurant s'est donc imposé. Le choix du restaurant, nettement moins.

Nous connaissons un petit restaurant sympa où nous allons régulièrement quand nous souhaitons nous faire plaisir (enfin, ça, c'était avant… avant Bébé). C'est un restaurant italien et, pour nous qui sommes végétariens, c'est intéressant (si toi aussi, tu es végétarienne, sache que la cuisine du monde te réserve plein de bonnes surprises, contrairement à la cuisine française qui est très viando-viande).

Malheureusement, quand on le contacte, le gérant semble manquer cruellement de professionnalisme et nous fait mauvaise impression. En nous renseignant après coup sur internet, nous lisons une majorité de mauvaises critiques. Cela se confirme quand nous prenons rendez-vous : le jour prévu à l'heure prévue, le gérant est absent ! Exit ce restaurant, nous ne nous acharnons pas ! Mais sur lequel se rabattre ?

J'ai bien une idée : un restaurant beaucoup plus près de la cathédrale (à trois pas, en fait : pas de convoi de voitures dans le centre-ville à prévoir, le bonheur !), qui fait aussi de la cuisine italienne, et qui a un joli cadre : vieilles pierres et verdure, charmant. Problème : le prix des menus est beaucoup plus élevé !

Nous nous tâtons, envisageons un autre restaurant, qui se révèle fermé le dimanche, nous tâtons encore. Mais le temps passe et nous ne trouvons pas mieux. Allez, va pour celui-là. La CAF vient d'ailleurs de nous verser trois mois d'allocation jeune enfant, alors hein, au diable l'avarice ! D'autant plus que ce restaurant-ci n'a presque que des bonnes critiques sur internet. Le gérant n'est pas très bavard, pas très arrangeant sur la disposition de la salle et les menus (« On fait comme ça pour les groupes, c'est tout. »), mais il répond par mail très rapidement et efficacement à mes questions… et j'en ai beaucoup ! Un mois avant la cérémonie, nous réservons.

Prévenir les invités

Ce n'est pas tout ça, mais moi, j'attendais d'être sûre du restaurant pour envoyer le faire-part. Ceci réglé, se pose la question des invités.

Comme tu l'auras compris, nous souhaitons une petite fête, sinon économique, au moins pas trop ruinante, donc avec le minimum d'invités. Et le minimum à inviter pour un baptême, c'est la famille proche : papas, mamans, mamie, sœurs, frère, neveux, nièces, épicétou. Bye bye les grandes-tantes et les grands-oncles qu'on connaît à peine. Adios les oncles (à l'exception du frère de ma mère, mon parrain, avec qui elle est réconciliée depuis peu et qu'elle veut absolument revoir), tantes, cousins, cousines qu'on voit une fois tous les trois ans. Auf Wiedersehen les copains et les copines.

Bon, ça, j'avoue que ça me fait un peu mal aux fesses, d'inviter mon oncle que je n'ai pas vu depuis vingt ans, mon père et sa femme qui m'ont mise à la porte à mes 19 ans et ne m'ont reparlé qu'à la naissance de ma fille six ans plus tard, mais de ne pas inviter mes amies de toujours qui ne m'ont jamais laissé tomber. Et puis ça m'embête de faire parcourir des centaines de kilomètres à E., la marraine de ma fille, pour qu'au final elle ne puisse discuter qu'avec des gens de ma famille qu'elle ne connaît pas… ou qu'elle connaît mais qui ne la reconnaissent pas !

A lire également  La décoration mixte de la chambre de Peluche

[Mode anecdotes on] Au baptême, mon père, à moi : « C'est qui cette jeune femme avec une robe à pois ? – Ben, c'est E. – Et c'est qui, E. ? – Oh, personne, une fille avec qui j'ai fait toute ma scolarité du secondaire et qui a été ma coloc à l'internat, c'est pas comme si elle était de toutes mes pyjamas-parties depuis quinze ans. » Plus tard, ma grand-mère, à E. : « Vous, vous n'étiez pas au mariage. – Si si, j'y étais. Vous m'y avez même dit que maintenant, je faisais partie de votre famille. – Ah bon ? » [/Mode anecdotes off]

J'organise donc une « fête de pré-baptême » (concept inventé pour l'occasion !), la veille du baptême. J'invite mes amies les plus chères à venir manger des gâteaux en buvant du jus de fruit et leur propose de dormir à la maison pour pouvoir assister à la cérémonie du lendemain si elles le souhaitent.

Pour les invités au repas, je veux faire les choses dans les règles, alors je crée un faire-part. Et comme il reste très peu de temps, je fais un powerpoint, qu'ils recevront par mail. L'avantage de n'inviter que la famille immédiate, c'est que je connais la plupart des réponses avant même d'envoyer le mail… Mais avoue que c'est plus festif.

Et c'est l'occasion de trouver les couleurs du baptême, que je vais décliner sur le livret, les menus, les cartons nominatifs etc. Je n'ai pas eu un mariage arc-en-ciel, mais ceux de certaines chroniqueuses de Mademoiselle Dentelle (Mme Raviole, ou plus récemment Mme Gezillig…) m'ont fait rêver. Mon bébé étant un bébé, les couleurs vives et joyeuses s'imposent : vert clair, rose foncé, jaune et bleu cyan. Pour les quelques invités n'ayant pas internet, j'imprime des faire-part papiers, sous forme de petites cartes attachées les unes sur les autres, pour reprendre l'idée du powerpoint. Coût total de l'opération : un paquet de papier canson et quatre timbres… qui dit mieux ?

faire-part baptême

(Oui, ok, j'avoue que je t'ai un peu menti sur la chronologie des événements : j'ai envoyé le faire-part un poil avant que nous ayons réservé le restaurant, du coup je suis volontairement restée trèèès évasive sur mon powerpoint… Et comme je suis une bille en informatique, mes captures d'écran comportent toujours la signalisation des mots considérés comme fautifs !)

Pour ne pas te perdre (ce serait dommage), je te laisse digérer ces quelques informations, et je te retrouve très vite pour les étapes suivantes !

Et toi ? Tu as organisé un baptême, civil ou religieux ? Tu tenais à une date symbolique mais tu as procrastiné jusqu'au dernier moment ? Tu voulais une petite fête intime ? Ou au contraire tu as vu les choses en grand ? Dis-moi tout !

Tu as préparé un anniversaire, un baptême, une fête de Pâques, une fête d'Halloween, un Noël en famille… Ou tout autre fête pour tes enfants ? Tu veux nous raconter les préparatif, ou tout simplement partager le résultat ? Alors, c'est par ici !