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A la une / Témoignage

Des débuts d’essais bébé plus compliqués qu’on l’espérait…

Je t'ai déjà raconté notre envie de lancer les essais bébé, essais qui finalement ont débuté un peu plus tôt que prévu, à 3 mois du mariage…

Malgré notre envie folle d'avoir un petit bout, on décide de ne pas trop se prendre la tête, du moins au début. De toute façon, la dernière ligne droite des préparatifs fait que, même sans le vouloir, notre esprit est très occupé… Et puis il parait que c'est lorsqu'on n'y pense pas trop que ça arrive, non ?

Le 1er cycle se passe normalement, sans que j'y fasse réellement attention. Le 2e est beaucoup plus long que le précédent (46 jours)… Je dois t'avouer que j'ai failli y croire, à un moment… Allez, c'est pas grave, probablement le stress du mariage et le temps que la machine se mette en place.

Le suivant est encore plus long : 52 jours… Et je ne comprends pas, je ne comprends plus mon corps… Je le vois se dérégler au fur et à mesure des mois qui passent…

C'est dans ma tête, il parait, tu y penses trop, qu'ils disent… Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir me donner leur avis sur la question, franchement ? Toutes ces phrases qu'on nous sort comme des vérités absolues, qui font mal, qui culpabilisent…

Car au final, ça veut dire quoi ? Que c'est de ma faute ? Si je ne suis toujours pas enceinte à presque 6 mois d'essais et avec des cycles détraqués, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même ? Qu'ai-je fait de mal ? Qu'est-ce que j'ai pu les maudire tous… Je me rappelle d'ailleurs de l'article de Clémentine Je veux un bébé ! Mais le bébé ne vient pas…, qui m'avait fait grand écho…

quand les essais bébé ne se passent pas aussi bien qu'espéré

Crédits photo (creative commons) : Ginny

Les tests de grossesse négatifs à répétition, les faux conseils, ces cycles interminables, mes maux de ventre… Mais enfin, va-t-on m'expliquer ce qui se passe ? Certes, le corps doit se débarrasser des hormones de la pilule, mais je sens que quelque chose cloche, surtout que plus jeune, avant de prendre la pilule, j'avais des cycles parfaits… Et je dois dire que depuis le début de nos essais, mon 6e sens a toujours été d'une fiabilité incroyable…

En novembre (donc à environ 6 mois d'essais, je sais, c'est rapide), je décide d'envoyer un mail à ma gynécologue pour lui faire part de mon inquiétude quant à mes cycles très longs. Oui attention, ne te méprends pas : il était évident pour moi qu'il n'y avait absolument rien d'alarmant dans le fait de ne pas être enceinte au bout de 6 mois, ce n'était pas pour ça que je la sollicitais. Elle me répond de ne pas trop m'inquiéter, que c'est normal les premiers mois après l'arrêt de la pilule, et de revenir la voir vers 8 ou 9 mois d'essais (donc vers janvier)…

En farfouillant sur le net et en discutant avec mes copines de forum, je me rends compte que je corresponds en pas mal de point aux symptômes des OPK (ovaires polykystiques). Comme je sais qu'au rendez-vous de janvier, la gynéco va me faire les examens s'y afférent, j'anticipe et vais voir mon généraliste pour qu'il me les prescrive, afin de gagner du temps. Ainsi, lors de mon rendez-vous, on aura déjà un certain nombre d'éléments pour avancer… Je t'avais prévenu : je n'aime pas quand ça traine !

Il me prescrit donc une écho pelvienne (ça c'est facile, pas de souci…) et un bilan sanguin à faire lorsque j'aurai mes règles… Là, ça se corse… « Quand j'aurai mes règles », oui tiens d'ailleurs, j'aimerais bien savoir quand est-ce qu'elles vont enfin débarquer, celles-ci ! Bon allez on se calme, on arrête de s'agiter, et on prend les étapes une par une… D'abord l'écho, pour la prise de sang, on verra après…

Me voilà donc en cabinet de radiologie pour faire un point sur mes ovaires… Le verdict tombe, et comme je m'en doutais, il semblerait selon le radiologue que je sois OPK. Ce pré-diagnostic est à confirmer par la prise de sang. Ah, la voilà, on y revient donc… Je ne pensais pas un jour les attendre avec autant d'impatience !

Les semaines passent… Toujours rien… Et puis, mon rendez-vous de janvier avec la gynéco arrive. Elle me confirme donc le pré-diagnostic à la vue de l'échographie, et me met sous progestérone pour déclencher mes règles afin de faire mon bilan sanguin.

Ça y est ! Après près de 90 jours, elles sont enfin là ! J'attends les résultats de la prise de sang avec impatience. J'ouvre l'enveloppe avec fébrilité… Tout à l'air ok. Ah bon ?! Comment est-ce possible ? Ah non attends, la dernière petite ligne, là en bas, AMH, quézako ? Mon taux explose le plafond requis.

Après quelques petites recherches, j'apprends qu'il s'agit de la « réserve ovarienne »… Trop bas, je me serais doutée que c'était pas glop, mais trop haut, ce c'est pas bon non plus apparemment.

La gynéco m'appelle pour me confirmer ce que je savais déjà : j'ai des ovaires mutlifolliculaires, qui m'empêchent d'ovuler convenablement, ou ovuler tout court. C'est un soulagement et une source d'inquiétude en même temps. Un mélange de « Ouf, ce n'était pas dans ma tête ! », « Comment ça se fait, alors que j'avais des ovaires nickel avant de prendre la pilule ? » « Bon… en avant la galère… ».

Et je ne croyais pas si bien dire… Mais avant de commencer les choses sérieuses, nous partons en voyage de noces avec Monsieur DeLaForêt, au bout du monde, pour se ressourcer, se vider la tête, et profiter en amoureux de ces quelques jours de repos avant le grand chamboulement qui nous attend en rentrant.

Et toi ? Tu as des ovaires polykystiques ? Tu le savais avant de commencer les ? Viens en parler…

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !