Menu
A la une / Témoignage

Une opération d’un kyste ovarien pendant la grossesse

En termes de santé, j'ai un peu dégusté ces dernières années : un accident de voiture suite auquel j'ai eu des broches pour soutenir ma colonne, ensuite opération pour enlever les broches, ensuite opération pour enlever une thyroïde cancéreuse, puis soin à l'Iode radioactif pour achever ladite thyroïde… Tu l'auras compris, je suis un trou de la Sécu à moi toute seule. Si comme moi tu crois à la loi des séries, tu as compris que ma n'allait pas être un long fleuve tranquille !

En août 2013, je consulte pour des règles qui sont devenues soudainement très douloureuses. La gynécologue ne trouve rien de suspect, elle me prescrit des cachets et une échographie. L'écho révèle un kyste ovarien assez important (la taille d'une orange grosso-modo), mais qui, a priori, est fonctionnel et n'a rien à voir avec les règles douloureuses. Les cachets me soulagent bien, et j'ai un mariage à préparer, alors roule ma poule, je continue ma petite vie.

Le mariage a eu lieu en juin, et nous commençons tranquillement nos essais bébé, persuadés que ça ne marchera pas de suite. Bien sûr, c'est le contraire qui se passe, et précisément un mois après le mariage, j'ai un test positif entre les mains.

bloc opératoire lego

Crédits photo (creative commons) : Jay Reed

Bref, tout se passe bien jusqu'au premier rendez-vous de suivi de grossesse, pendant lequel le gynécologue tombe sur le fameux kyste (qui aurait dû être parti…). Re-echographie : le verdict tombe, il va falloir opérer car la taille du kyste peut :

  • être un frein à l'évolution normale du fœtus
  • empêcher un par voie basse
  • déboucher sur une torsion de l'ovaire.
A lire également  Changer le monde, un enfant à la fois

À ce moment-là, je suis sous le choc : je ne savais pas que c'était possible d'opérer une femme enceinte avec une anesthésie générale. Je suis aussi, je dois l'avouer, un peu en colère contre mon généraliste et le radiologue qui s'étaient plantés sur le diagnostic. Et pour finir, bien sûr, super stressée de faire subir ça au bébé que je porte. Heureusement, le chirurgien qui va m'opérer est rassurant et me garantit que cela ne devrait en aucun cas nuire à la grossesse.

Je mets quelques jours à me remettre de la nouvelle, puis je mets l'intervention dans un tout petit recoin de ma tête, en me focalisant sur le repos dont j'allais pouvoir bénéficier suite à l'opération : une semaine au lit avec des bons bouquins et mon petit mari à mon chevet, parfait !

Le jour J arrive. On commence par une échographie de contrôle, le petit bout est en pleine forme. Ensuite c'est dodo pour nous deux. Pendant ce temps, on me fait une cœlioscopie et on m'enlève le kyste. L'équipe au bloc est adorable, et je me réveille 1h30 après, avec une gêne mais très peu de douleur.

Le lendemain et surlendemain on écoute le cœur du bébé, et même si j'étais confiante, je suis quand même bien contente quand j'entends battre le petit cœur.

15 jours après l'intervention, je suis en pleine forme. Le gynélogue a fait analyser le kyste, en fait j'avais une endométriose sévère. Il m'explique que s'il avait eu une femme dans mon cas en consultation, il aurait proposé une FIV, tellement les chances de tomber enceinte sont minces avec ce type d'endométriose.

A lire également  Louis, le prénom des rois de France

Ma première pensée va aux femmes qui galèrent pour tomber enceinte, et je mesure avec humilité ma chance immense. Ma deuxième va au petit bébé que je porte, et je me dis c'est vraiment fou cette histoire, ça devait vraiment être le bon moment !

Et toi ? Tu as dû subir une opération au cours de ta grossesse ? Viens en parler !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !