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A la une / Récit d'accouchement

Mon accouchement par césarienne à Dublin

La dernière fois je t'ai raconté mon hospitalisation à Dublin, en attendant la venue de Mister Bébé.

Mon problème de placenta empêchait un par les voies basses, ce serait donc une programmée pour le 11 juillet.

J'étais impatiente, mais en même temps un peu angoissée. J'allais devenir maman à cette date-là, ma vie allait complètement changer et un million de questions me passaient par la tête !

Est-ce que j'allais être une bonne mère ? Est-ce que j'arriverais à m'occuper correctement de lui ? Et si il ne m'aimait pas ? Et si je n'arrivais pas à le consoler ?… Autant te dire que c'était un tas de questions stupides et sans réponse.

Mon chéri me disait juste : « D'autres y sont arrivés avant nous, il n'y a pas de raison qu'on ne s'en sorte pas. ». Il avait raison, mais chuuuut, il ne faut pas lui dire…

Je connaissais le risque d'hémorragie, et la peur de mourir m'a traversé l'esprit, j'avais même donné mes dernières volontés et ce que je voulais pour mon enterrement à Mister Two, au cas où… Oui, je sais, c'est un peu bête, mais au moins, il est au courant pour plus tard !

Bref, la veille du jour J est arrive et la sage-femme nous dit que la césarienne sera certainement en fin de matinée, car plus tôt, ce sont seulement celles en urgence. Mon mari a donc décidé de venir pour 9h, afin de pouvoir dormir un peu, mais aussi attendre avec moi.

A 8h du matin, on est venu me réveiller pour me dire qu'on m'attendait au bloc, car finalement, la césarienne allait être dans peu de temps. J'étais paniquée, mon mari n'était pas là, je n'avais même pas eu le temps de prendre une douche ni même de comprendre ce qui allait se passer.

J'ai vite appeler mon mari, qui déjeunait tranquillement, et lui ai dit qu'il fallait qu'il arrive au plus vite. Je ne voulais pas qu'il rate la naissance de son fils, c'était impensable ! Et puis j'avais vraiment besoin qu'il soit là, avec moi. On s'est battu à 2 pour avoir ce bébé, on a attendu 9 mois à 2, je voulais qu'on le découvre à 2.

tenir la main d'un bébé nouveau-né

Crédits photo (creative commons) : Bridget Coila

Les sage-femmes m'ont rassuré en me disant qu'on patienterai jusqu'à son arrivée. De toute façon, les docteurs me prépareraint d'abord et ne feraient entrer le futur papa qu'à la dernière minute.

J'ai enfilé une blouse d'hôpital, tu sais, ces jolies blouses très sexy avec l'ouverture dans le dos. France ou Irlande, même combat !

Entre-temps, mon mari a eu le temps d'arriver.

On m'a installé dans le bloc. Un interne anesthésiste a tenté de me mettre une perfusion, sans succès. Puis il a recommencé : 2e échec… Je me suis retrouvée avec une main gonflée, qui saignait, ça commençait bien… Je n'étais pas très rassurée, mais j'essayais de me concentrer sur l'idée que j'allais bientôt voir mon bébé. L'anesthésiste a alors pris le relais et m'a posé la rachi-anesthésie.

Si tu te poses la question : non, une rachi-anesthésie, ça ne fait pas mal – enfin, dans mon cas ! J'ai juste ressenti un léger picotement lorsque qu'ils m'ont fait une 1ère piqure pour endormir localement la zone. Mais après, aucune douleur. En quelques secondes, je ne sentais plus rien depuis le bas du sternum jusqu'au bout des orteils.

Une fois que j'ai été préparée de la tête aux pieds, que le médecin était prêt à inciser, ils ont fait entrer mon homme et l'ont placé au niveau de ma tête, dos à l'intervention.

Heureusement qu'il était là avec moi, car lors d'une césarienne, on ressent tout ! Ce n'est pas douloureux, mais je sentais qu'ils étaient en train de fouiller dans mon ventre, de tirer, d'écarter… C'est assez déroutant, comme lorsqu'on cherche ses clés au fond de son sac… sauf qu'on cherche à l'intérieur de moi !!

Pour me permettre de me concentrer sur autre chose que la fouille de mon utérus, mon mari me parlait. Il me racontait qu'il n'avait pas beaucoup dormi car il pensait à aujourd'hui. Lui, d'habitude imperturbable, serein en toutes circonstances, il me paraissait nerveux, perturbé, c'était la 1ère fois que je le voyais comme ça.

Et puis d'un coup, j'ai senti un poids en moins, et j'ai entendu un cri. Mon fils était né ! Le médecin nous a dit : « Congratulation, it's a boy. » (Merci bien, mais on le savait déjà ) Il nous l'a montré rapidement par-dessus le champ opératoire, il était plein de sang, mais il était si petit et si beau… Les larmes coulaient, il était enfin là, avec nous.

Après une toilette rapide, les sage-femmes ont donné Samuel à son papa, et nous avons passé un petit moment tous les 3. En fait, l'équipe médicale s'affairait dans la salle, mais nous étions dans notre bulle, juste nous 3.

Il était calme, il dormait paisiblement dans les bras de son papa. Il me semblait si petit, si fragile, j'avais du mal à réaliser que c'était mon fils qui était là à côté de moi, dans les bras de son papa.

Mon fils était né, ici, à l'étranger, et tout s'était bien passé, j'étais tellement heureuse. Après 2 ans d'attente, voilà notre récompense, le plus beau des cadeaux.

Petit bonus : après l'accouchement, j'étais dans une chambre à 6 lits, avec 6 mamans et 6 bébés. Je te laisse imaginer les nuits !

Et toi ? Tu connaissais le jour de la naissance en raison d'une césarienne programmée ? Tu as accouché à l'étranger ? Comment ça s'est passé ? Raconte !

Toi aussi, tu veux témoigner et raconter ton accouchement ? C'est par ici !