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A la une / Récit de grossesse

Mon 2ème trimestre épuisant

Je t'ai déjà raconté comme mon 1er trimestre avait été ordinaire avec des hauts et des bas communs à la majorité des débuts de grossesses dites normales. J'avais hâte d'arriver au 2ème trimestre pour plus de stabilité puisque les applis et les sites dédiés étaient tous d'accord sur un point : c'est le meilleur, le plus épanouissant, le plus doux des trimestres !

C'est cela, oui…

De novembre à janvier, j'ai bondi dans ce 2ème trimestre comme si de rien était. J'ai continué de vivre à mon rythme habituel puisque les tracas de type nausées, etc. le permettaient sur le papier ! C'est parti pour des heures de travail et de bénévolat (dans trois associations dont une où je suis présidente) ; des heures de recherches et de bricolages (pour équiper la chambre de bébé) ; des longs trajets en voiture pas bon du tout pour le dos (mais il faut bien voir les copains et la famille) et les après-midi et/ ou soirées festives (parce qu'en plus c'est la fin de l'année) ; les séances d'activités physiques (adaptées à mon cas quand même !) sans oublier les rhumes et petits maux de l'hiver qui fragilise un peu aussi…

Crédits photos (creative commons) : rihaij

Oh ! Je ne t'ai pas dit… j'ai la particularité d'avoir un dos en très mauvais état depuis quelques années. J'en prends soin le plus possible avec tout un programme de rééducation et des médicaments pour aider les muscles à se détendre et les douleurs à s'amoindrir… Mais, ces médicaments sont évidemment interdits aux femmes enceintes !

Et j'ai aussi le défaut d'être convaincue que les femmes ne sont en rien le « sexe faible » donc, mon petit orgueil personnel et moi, nous n'écoutons pas vraiment quand des signes de fatigue (physique ou mentale) s'installent… ou même quand ils sont déjà bien installés ! Rassures-toi, j'apprends jour après jour de mes erreurs et j'essaie de m'auto-corriger. En plus, mon mari et moi sommes très complémentaires donc nous nous soutenons mutuellement sur nos chemins vers la sagesse.

Oui… mais non !

« La n'est pas une maladie mais quand même… » voilà un extrait choisi de notre 1ère rencontre chez la sage-femme qui porte très bien son nom, n'est-ce pas ?

Je savais bien que j'étais plus fatiguée que d'ordinaire et je m'en suis même plainte à de nombreuses reprises à mon entourage mais… sans ralentir le rythme pour autant puisque « c'est normal en étant enceinte ». Jusque là, la fatigue physique accumulée dans la journée me permettait de dormir comme un loir la nuit et de récupérer au niveau musculaire même sans médicament. Le réveil pour aller travailler (avec ajustement de mes horaires) restait compliqué mais faisable. En revanche, une fois l'heure du déjeuner passé, mon cerveau devenait de moins en moins opérationnel et j'étais d'une lenteur insupportable à mes yeux et très culpabilisante. En plus, une épée de Damoclès bien stressante planait au dessus de ma tête depuis bientôt 6 mois à savoir : le diabète (maladie récurrente dans mon arbre généalogique). Mais le fameux test HGPO est arrivé et, à part faire beaucoup bougé bébé shooté au sucre pendant 1h30, tout va bien !

Cette nouvelle a été un poids en moins sur ma conscience, un vrai soulagement ! Alors les insomnies se sont installées… En effet, mon esprit n'étant plus obnubilé par le diabète gestationnelle, il s'est mis à passer en revue, toutes les nuits, le retard accumulé au travail ! Sans sommeil, avec la fatigue mentale qui s'ajoute à la fatigue physique, j'ai fini aux urgences de la maternité après 8h de fortes contractions non-stop qui m'ont mises à l'arrêt pour deux semaines.

Crédits photos (creative commons) : photosforyou

Avec ce repos, les contractions ont cessé et bébé a continué normalement sa croissance. Mon dos, lui, a eu du mal à s'en remettre j'ai été arrêtée définitivement en cette fin de ce 2ème trimestre. Passer progressivement en mode « acceptation qu'il y a un temps pour chaque chose » est compliqué pour moi qui pense déjà à la reprise ! J'ajuste mon planning vers un nouveau rythme pour trouver le bon dosage entre repos et activité épanouissante sans tomber dans l'oisiveté et l'ennui…

Et toi, tu as pu travailler jusqu'à ton congé maternité ? Tu as trouvé facile de prendre du temps juste pour toi ?