Menu
A la une / Vie de maman

La place des grands-parents

Il existe deux types de grands-parents. Les grands-parents qui sont tes parents, que nous nommerons type I et les grands-parents qui sont tes beaux-parents, que nous nommerons type II.

Le type I

Le type I te donne son avis sur comment élever tes enfants. Ça peut être subtil  « il me semble que… », « à mon époque… », moins subtil « si j’étais toi… » ou carrément intrusif  « tu devrais… ». Et sur tous les sujets : la façon de nourrir/coucher/bercer/ assurer la sécurité de tes enfants. Usant. Le type I a également pieusement conservé tes vêtements de bébé/enfant. Et étrangement ta mère ne comprend pas pourquoi tu ne veux pas habiller ta fille avec cette magnifique salopette fluo, qui arrive directement des années 80. Maman, ça sera top pour une soirée déguisée, mais là, pour la crèche, non ! Le type I, en plus d’avoir gardé 3 cartons XXL de fringues (dont 50% ont des élastiques qui s’effritent), a également gardé 3m3 de jouets. Oui, mais de vieux jouets. Des poupées avec les cheveux coupés (suite à un passage contraint chez le coiffeur, tu avais décidée que tu ne devais pas être la seule à subir), des jeux de société où il manque des jetons (dont un qui avait fini dans le nez de ton frère, suite à une bagarre que tu avais pour une fois brillamment remportée), des dizaines de peluches, des cubes en bois, des légos (mais on n’a pas le droit de jeter des légos, c’est vrai). Et, plus sournois, non seulement ils ont gardé les jouets mais en plus, ils veulent TOUS te les refourguer « pour faire de la place ». Non mais oh ! vous connaissez le prix du foncier dans les grandes métropoles ?!

Les grands-parents type I, clairement, tu peux les envoyer bouler comme tu veux. Parce que déjà, ils te connaissent depuis ta naissance, donc ils savent comment tu es. Ensuite, ils ont supporté ton adolescence, donc se faire envoyer bouler, pareil, ils ont l’habitude. Et ils ne se formaliseront pas trop. Enfin si, ta mère se formalisera, et te fera peut-être la tronche pendant 4 jours. Tu le sauras parce que ton frère t’appellera pour te demander d’appeler ta mère, qui râle parce que tu n’as pas appelé et donc que tu ne sais pas qu’elle te fait la tronche. Toi, tu n’avais pas remarqué, sauf qu’effectivement ça faisait 4 jours que ton téléphone n’avait pas sonné à des heures absurdes genre 14h30. Ton père reste -évidemment- en dehors de tout ça, coincé entre son envie évidente de te soutenir (normal, t’es sa fille chérie) et ta mère (sa femme donc) avec qui il vit.

Crédit photo : kko699

Le type II

Le type II donnera à ton mari son avis sur comment élever ses enfants. Ton mari, stoïque, posera le téléphone sur la table basse, et ponctuera de temps en temps la conversation de « hein hein » ou « oui, effectivement ». Et quand belle-maman se rendra compte du subterfuge, elle demandera à te parler à toi ! Le type II aura également conservé pieusement les vêtements de bébé de ton mari, et exhibera avec enthousiasme un gilet-moche-qui-gratte, des bonnets et écharpes tricotées par grand-mamie, le pantalon qu’il portait pour sa première rentrée des classes, etc… Et tu te retrouveras avec un sac de fringues dont tu ne sauras que faire, tiraillée entre les souvenirs d’enfance de monsieur (dont il n’a lui même que faire) et l’impossibilité psychologique et « modesque » de faire porter ces vêtements à tes enfants. Même topo pour les montagnes de jouets. Le type II est exactement comme le type I !

Les grands-parents de type II, tu ne peux pas vraiment les envoyer bouler. Donc, tu feuillettes ton manuel de diplomatie pour apprendre à refuser poliment. Ou tu laisses ton mari gérer le sujet. Chacun ses parents, chacun ses problèmes ! Sauf que… Belle-maman veut bien faire la tronche à son fils, mais du coup, elle t’appelle directement pour avoir des nouvelles de ses petits-enfants ! Piégée !

Les solutions mises en place

Chaque mois, nous diffusons un album google avec des photos et des vidéos des enfants. Oui, mais les photos, vois-tu, ce n’est pas assez ! Nous comprenons et nous sommes même heureux que nos parents souhaitent faire partie de la vie de nos enfants. Nous sommes bien conscients qu’ils sont dans leurs rôles de papis et mamies quand ils gavent nos enfants de Kinder, qu’ils les couvrent de cadeaux (des jouets… neufs… qu’ils refusent de garder chez eux pour quand les enfants viennent… et qu’ils amènent chez nous, pour être sûrs qu’on ne les oublie pas volontairement !). Et comme nous ne vivons pas tout près les uns des autres, nous avons embarqués les grands-parents pour une semaine de vacances à la montagne l’an dernier. Une petite maison avec 3 chambres, 3 salles de bain et un grand séjour. Chacun son indépendance avec une chambre pour s’isoler si besoin, et sinon, on passait du temps ensemble (accessoirement, on a pu aller skier et diner en amoureux avec des baby-sitters gratuits !). Bon, on était contents de rentrer chez nous au bout d’une semaine, ne mentons pas (ça ne te fait pas ça, de trouver tes parents difficilement supportables plus de 24h ?), mais Choupinette était ravie d’avoir ses grands-parents pour elle, et eux étaient contents de la voir plus que quelques heures par-ci par-là sans l’avoir sous leur responsabilité pleine et entière. Du coup, on recommence cet été avec une grande maison au bord de la mer. Pour Noël 2017, nous nous sommes tous retrouvés chez mes parents, et pour Pâques chez mes beaux-parents. Et cette année, ça sera le contraire.Les grands-parents ne sont pas frustrés, il n’y a pas de jaloux. Et bientôt, les enfants seront assez grands pour aller passer des vacances chez eux (et nous… nous partirons en vacances en amoureux, mais chuuuut, il ne faut pas leur dire !).

 

Comment ça se passe chez toi ? Les grands-parents voient régulièrement tes enfants, ou au contraire, c’est très rare ?