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Projet bébé ? C’est parti !

Je t'ai laissée la dernière fois avec mes craintes. Mais aujourd'hui, on attaque le vif du sujet !

Après plusieurs discussions avec L'Amoureux, cette fois, c'est décidé : j'arrête la pilule pour mon anniversaire en janvier. Je fêterai alors mes 26 ans, et comme notre parcours s'annonce compliqué, je me dis que si tout se passe bien, je serai peut-être enceinte pour mes 30 ans (oui, je vois large…).

Première étape : prendre rendez-vous chez le gynéco. Sauf que je n'ai pas consulté depuis que nous avons déménagé sur Lille, et qu'il faut d'abord que j'en trouve un ! Le parcours du combattant commence.

Je cherche sur le site internet de la Sécurité Sociale, en privilégiant les professionnels conventionnés secteur 1 (c'est-à-dire ceux qui ne font pas de dépassements d'honoraires)… ce qui m'en laisse trois sur toute la métropole ! Ça commence bien…

J'appelle les deux premiers et j'ai affaire à des secrétaires mal aimables, qui m'expliquent que le docteur ne prend pas de nouvelles patientes. Je prends ma voix la plus charmante et joue la carte du déménagement, mais rien n'y fait. Je finis par appeler le troisième, et je tombe sur une dame particulièrement agréable, qui me donne rendez-vous quelques semaines plus tard. Bingo !

Et autant te dire que ce gynéco est une perle ! La consultation pré-conceptionelle se passe super bien. Il est attentif, patient, n'a pas l'œil sur sa montre et répond à toutes mes questions. Il me prescrit de l'acide folique à prendre dès l'arrêt de la pilule (que, soit dit en passant, je n'ai finalement jamais pris) et me fait une autre ordonnance de pilule pour un an : « Comme ça, vous arrêtez quand vous le sentez. » Pour une fois, je ne me sens pas jugée par un professionnel de santé, et ça fait du bien !

Je ressors de là ravie, en me disant que je suis bien tombée. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre janvier.

Lancer les essais bébé

Crédits photo (creative commons) : Leo Hidalgo

Sauf que finalement, un soir de décembre, j'arrive au bout de ma plaquette, et je me dis que cette date symbolique que l'on s'est fixée ne sert pas à grand-chose. Je vais voir L'Amoureux ma plaquette vide à la main, pour lui demander ce qu'il en pense… Il me confirme que maintenant ou dans un mois, ça ne fait pas vraiment de différence. Mini danse de la joie dans la salle de bain : cette fois, c'est parti !

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Mes cycles mettent quelques mois à se recaler, mais à partir d'avril, je suis réglée comme du papier à musique. Je télécharge une appli qui me donne ma période d'ovulation, et nous commençons à « viser ». Mais sans nous mettre la pression : si nous ne sommes pas ensemble durant ces périodes ou que nous sommes pris par d'autres événements, tant pis, ce sera pour le mois suivant.

Durant la même période, nous avons rendez-vous à Paris chez l'endocrinologue qui suit L'Amoureux, pour faire le point. En prévision de ce rendez-vous, notre médecin traitant lui prescrit plusieurs examens, dont un spermogramme. Et là, surprise : les résultats sont normaux (alors que le dernier, qui datait de plusieurs années déjà, était plutôt catastrophique) !

Nous partons donc plutôt optimistes à notre rendez-vous… Sauf que ce grand ponte ne nous recevra pas, car nous arrivons avec cinq minutes de retard (son cabinet a changé d'emplacement depuis la dernière fois, nous nous sommes perdus dans l'hôpital). Je te laisse imaginer ma colère, sachant que nous avions fait l'aller-retour depuis Lille et posé chacun une journée de congé pour ce rendez-vous.

Mais nous sommes à Paris pour la journée, il fait un temps magnifique, et nous avons rendez-vous pour déjeuner avec ma belle-sœur et son amoureux, tous les deux étudiants en médecine. Ils jettent un coup d'œil aux résultats de L'Amoureux, et nous confirment que c'est plutôt bon signe ! Nous passons un super bon moment tous les quatre. À ce moment-là, au soleil, en terrasse, un verre de blanc à la main, je commence à rêver d'un « bébé couette ».

Sauf que dans les faits… il ne se passe pas grand-chose ! À part un faux espoir au mois d'août, l'été se termine un peu trop calmement à mon goût.

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Si L'Amoureux est très zen, de mon côté, forcément, je commence à cogiter. Je me dis qu'il ne faut pas que je sois trop impatiente, et pourtant, je ne peux m'empêcher d'être déçue à chaque fois que j'ai mes règles… et de culpabiliser, parce que je suis trop impatiente. Bref, le cycle infernal que connaissent toutes celles et ceux qui sont en .

Les relations avec les autres ne sont pas faciles à gérer non plus.

J'ai prévenu ma famille proche qu'on se lançait dans les essais et qu'on les tiendrait au courant (sous-entendu : comme ça risque de durer longtemps, merci de ne pas nous harceler !). Et à part mon frère qui mourait d'envie d'être tonton, tout le monde s'est tenu à carreau.

Mais parallèlement, je manque de personnes avec qui partager mes inquiétudes. Je me confie à quelques amis proches… Mais forcément, pour les autres, nous venons à peine de commencer les essais ! Par conséquent, mon impatience n'est pas toujours bien comprise. Je prends sur moi et je ronge mon frein…

L'automne arrive, et il démarre sur les chapeaux de roues : nous venons d'acheter une maison et nous sommes en plein déménagement (ce qui nous occupe déjà pas mal) quand j'apprends que je change de poste. Et c'est un gros changement, puisque je prends la direction d'un équipement culturel et que je vais désormais encadrer dix personnes (alors que jusqu'à présent, je n'avais encadré que des stagiaires). Je suis flippée, mais ravie que les choses bougent enfin !

Je prends rendez-vous en janvier chez mon gynéco, puisque nous aurons passé la date fatidique des « un an d'essais ». Puis dans ma tête, je mets le projet bébé sur pause, en me disant que nous aurons bien d'autres choses auxquelles penser pendant les prochains mois !

Et toi ? Tu as attendu longtemps avant de voir apparaître le petit + ? Tu as réussi à gérer ton impatience ? Tu avais des gens à qui te confier ? Raconte !