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A la une / Témoignage

Les pleurs de bébé, entre coliques et pics de croissance

Aujourd’hui, je viens te parler d’un sujet dont on ne parle pas assez et qui est pourtant très important : les pleurs de ton bébé.

J’ai accouché d’une petite fille qui était véritablement un ange. Elle dormait bien, et ne pleurait que quand elle avait faim. Je ne pouvais rêver mieux pour un premier bébé.

Sauf que cette période si parfaite s’est arrêtée lors de sa sixième semaine. Du jour au lendemain, elle s’est mise à beaucoup pleurer, à ne vouloir que mes bras et à ne quasi plus dormir.

Bébé pleure

Crédits photo (creative commons) : memekode

Je ne comprenais pas pourquoi elle avait tant changé, alors que rien n’avait changé dans notre façon de faire. Je me sentais impuissante, je n’arrivais pas à la consoler. Je me suis dit que c’était peut-être un pic de croissance bébé.

J’ai pris rendez-vous chez une pédiatre pour avoir des réponses à mes questions. La pédiatre m’a dit que je ne donnais pas les biberons correctement, que ma fille avait mal au ventre à cause de ça, et elle m’a donné un médicament contre les coliques.

Dès mon retour à la maison, j’ai essayé ce fameux médicament, espérant pouvoir soulager ma fille qui se tordait en deux après chaque biberon.

Le premier jour, ça n’a rien changé : elle s’est mise à pleurer après le dernier biberon de la journée. Elle se tordait dans tous les sens, et je n’arrivais toujours pas à la soulager.

Pour ne rien arranger, mon mari me faisait des réflexions qu’aucune maman ne souhaite entendre : « Tu la prends trop dans les bras, elle commence à s’habituer », « Elle a mal au ventre et tu ne sais pas la soulager ». Autant te dire que pour te faire culpabiliser, les hommes sont très forts. En voilà un qui n’est pas là de la journée, mais se permet de me dire que ce que je fais ne convient pas !

Au bout d’une heure, ma fille s’est calmée aussi rapidement que les pleurs avaient commencé, et elle s’est endormie.

Deuxième jour, j’ai continué le médicament. Rebelote après le dernier biberon de la journée. Elle s’est remise à pleurer sans s’arrêter durant deux heures, puis s’est endormie. Je ne comprenais pas pourquoi c’était toujours après le même biberon que ça se produisait.

Troisième jour, de nouveau la même histoire. J’ai fait des tours de pâté de maisons avec la poussette pour essayer de la calmer et de l’endormir, mais dès notre retour à la maison, elle hurlait de plus belle. Et comme d’habitude, ça s’est arrêté aussi vite que ça avait démarré.

À ce moment, j’ai compris que je n’y étais pour rien, que ma fille n’avait mal nulle part, mais qu’elle avait juste besoin de pleurer pour évacuer. Et quand tu as compris ça, tu supportes beaucoup mieux les pleurs de ton bébé.

Entre-temps, j’avais commandé un livre sur internet traitant des semaines de croissance des bébés.

En gros, pour que ton petit bout de chou puisse apprendre et évoluer, il doit passer par une période d’adaptation qui est très difficile pour lui. Chaque fois qu’une nouvelle compétence est en cours d’acquisition, ça le perturbe énormément, et tant qu’il n’a pas acquis toutes les compétences de son âge, il est en souffrance.

Quand tu « analyses » un peu plus ton bébé, tu remarques les compétences qu’il est en train de développer, et tu peux mieux l’accompagner pour passer ces caps. Je ne pouvais malheureusement rien faire de concret pour ma fille, elle devait surmonter cette épreuve par elle-même.

Ce livre m’a beaucoup aidée à comprendre le processus d’acquisition des compétences, et surtout à déculpabiliser. Si ton bébé a besoin de réconfort, d’être dans tes bras et d’avoir des câlins, n’hésite surtout pas ! Il a besoin de TOI !

Heureusement, ces périodes ne durent pas plus d’une semaine. Mais une semaine, c’est parfois long.

Ça a également été très difficile pour mon mari. Il rentrait juste au moment où les pleurs commençaient, et ça durait jusqu’à ce que nous allions nous coucher. Pendant quelques jours, notre couple n’a pas été au beau fixe. Mais tout est rapidement rentré dans l’ordre quand cette mauvaise période est passée.

Bon, ce ne sera pas la dernière, loin de là, mais j’espère que les prochaines seront plus « faciles » à vivre pour ma puce, et pour nous !

Et toi ? Tu as traversé cette période de pleurs ? Comment l’as-tu surmontée ? As-tu des conseils, des astuces supplémentaires ? Viens les partager…

Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !