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Petit bilan des 6 premiers mois avec bébé

Ça fait maintenant quelques temps que j'écris ces articles. Je t'ai raconté ma en long, en large et en travers, et j'en suis arrivée au point culminant de l'aventure, la naissance ! Et j'avais encore prévu des tas d'articles : les premiers jours à trois, le retour de la ou le début des galères, ou encore comment apprendre à apprivoiser ce petit être bruyant qu'on a pondu….

Mais voilà, l'envie n'y est plus. Avec le recul, je me rends compte que la rédaction de tous ces articles sur ma grossesse m'a fait un bien fou, m'a permis de me recentrer sur moi-même. J'ai pu revivre mon état d'esprit d'alors, à travers la publication de mes articles, et à travers tes remarques et commentaires, et j'en avais besoin. Vraiment besoin. Car la suite n'a pas été facile, et encore maintenant, j'ai souvent du mal à sortir la tête de l'eau. Le fait de me rappeler mon excitation et mon impatience d'alors m'a été d'une grande aide.

Du coup, au lieu d'une narration linéaire, je sens aujourd'hui que j'ai plus besoin d'un bilan sur ces 6 premiers mois avec ChérieChou (eh oui, le temps file à une vitesse dingue, et mon petit bébé d'amour a déjà 6 mois, je n'en reviens pas !).

Peut-être que ce petit bilan pourra te permettre de te projeter un peu, toi, jeune maman ou future jeune maman ? Ou alors, si tu es déjà maman depuis quelques temps, cela te rappellera-t-il des bons moments, ou te fera prendre conscience qu'il y a déjà tout un tas de galère qui ne sont plus que des mauvais souvenirs ?

bilan des 6 premiers mois avec bébé

Crédits photo (creative commons) : Ryan Polei

Qu'est-ce qui a changé dans ma vie ?

Tout ! Je me lève le matin (ou au milieu de la nuit, réveillée par les chouinements de la bête…), et je pense à elle. Mon cœur cogne de bonheur et d'amour, même au milieu du brouillard de la fatigue qui s'accumule depuis 6 mois maintenant. C'est dur au quotidien, surtout que je me suis rendue compte que je suis très sensible au manque de sommeil, tout comme Mister F. (pas de bol !). Mais c'est aussi du bonheur chaque jour, heureusement !

La vie à deux et demi, puis la vie à trois : la place du papa

En fin de grossesse, j'avais trouvé Mister F. un peu moins impliqué, alors que mon petit cerveau carburait à 300 à l'heure sur tous ces questionnements bien naturels pour une pauvre petite primipare perdue : « Vais-je être à la hauteur ? Est-ce qu'on pourra rendre notre enfant heureux ? Quelle mère vais-je être ? » Etc, etc. Je me sentais un peu seule et perdue, j'appréhendais beaucoup la perte d'équilibre que l'arrivée de ce petit être dans notre cocon n'allait pas manquer de provoquer. Je crois que c'est seulement dans les toutes dernières semaines de grossesse que j'ai commencé à me projeter en tant que maman. Il était temps !

Mais pour le papa, il me semble que le début de sa prise de conscience a vraiment été la naissance : j'ai redécouvert mon mari à la naissance de notre fille. Dès le premier regard, je crois qu'il a été fou d'elle. Il était d'ailleurs presque jaloux de ne pas pouvoir nourrir sa fille pendant la période où je l'ai allaitée exclusivement. Du coup, c'est lui qui se levait la nuit pour me l'amener et la mettre au sein.

Maintenant qu'elle carbure aux biberons, c'est encore souvent lui qui se lève si elle a besoin d'un câlin rassurant la nuit. Il a même été mis en arrêt d'épuisement par son médecin traitant, tellement il va au bout de ses forces pour sa petite puce adorée : eh oui, c'est un papa warrior ! Mais le revers de la médaille, c'est que comme il ne sait pas s'économiser pour sa fille, il lui reste rarement suffisamment d'énergie pour sa femme. Mais ça, c'est une autre histoire, que j'aborderai un peu plus tard !

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Pendant le

Comme notre BébéChou avait décidé de pointer son petit nez en plein été, il a été assez facile pour Mister F. d'être très présent au tout début. Il a pris ses 3 semaines de vacances estivales juste au moment de la naissance. Nous avons donc pu apprivoiser notre petit cœur à deux, tout doucement, béats et bienheureux.

Ces premières semaines ont été presque les plus faciles : nous étions toujours deux pour nous en occuper, ce qui veut dire qu'on pouvait se relayer et toujours soulager l'autre si la fatigue se faisait trop pressante.

Je garde de ces premières semaines un souvenir flou de bonheur et de découvertes, d'angoisse aussi, notamment les premiers temps. J'ai eu la grande chance d'avoir un allaitement facile et un nourrisson très dormeur, donc nous avons pu entrer dans notre rôle de parents en douceur.

Et puis, il a bien fallu que Mister F. retourne au travail. Et là, la machine a commencé à se dérégler légèrement. ChérieChou était un vrai petit ange pendant la journée, faisant de longues siestes, mais à la tombée de la nuit, les pleurs commençaient et pouvaient durer plusieurs heures. Malheureusement pour lui (mais heureusement pour moi !), ça correspondait au moment où Mister F. rentrait à la maison.

Alors là oui, c'était dur dur dur. J'en ai encore une tendinite au poignet d'avoir bercé pendant des heures et des heures, en soirée comme en pleine nuit, le petit berceau sur roulettes de ChérieChou.

Pendant presque 3 mois, il n'a pas été question de partager un repas du soir correctement : l'un mangeait pendant l'autre berçait le monstre. Un peu dur pour des jeunes parents qui ont du mal à se retrouver en tant que couple !

La fin du congé maternité est arrivé, et avec lui les angoisses pour mon retour au boulot…

La crèche

Ça a été aussi le début de l'adaptation à la crèche. Nous avons opté pour une crèche familiale. Je reviendrai sur ce sujet dans un autre article pour t'expliquer comment fonctionne ces structures, que je ne connaissais pas du tout. En tous cas, ça nous convient parfaitement, malgré les efforts que nous devons fournir en plus par rapport à un système de garde en nourrice ou en crèche traditionnelle.

Le début de l'adaptation a été vraiment rude pour moi. Je n'avais encore pas été séparée de ma fille plus de quelques heures, et j'avais du mal à concevoir qu'elle pouvait se passer de moi (puisque moi, je ne pouvais pas me passer d'elle, logique, non ?!).

Heureusement, j'avais commencé le sevrage un peu plus tôt, sinon je pense que ça aurait été encore plus difficile pour moi. Déjà la fin des tétées (que je n'étais pas sûre de vouloir, lorsque j'étais enceinte) avait été très difficile à gérer pour moi (alors que la Miss était passée allègrement du sein eu biberon sans marquer aucune hésitation ! L'ingrate !).

Mister F. avait décidé de prendre ses 10 jours de congé paternité à ce moment-là, en même temps que mes 15 derniers jours de congé maternité. Nous avons donc pu faire l'adaptation à la crèche tous les deux. Un vrai soutien pour la maman poule que j'étais devenue en moins de 3 mois !

Les puéricultrices ont été parfaites et notre fille s'est très facilement adaptée. La voir apaisée et stimulée par ce nouvel environnement m'a bien aidé à accepter cette nouvelle situation.

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La

Qui dit fin du congé maternité, dit aussi retour au travail : le choc ! C'est dur de s'y remettre, de lâcher son enfant, et de se lever tôt le matin alors que les nuits sont encore chaotiques.

Bien sûr, c'est motivant puisque ça marque le début de la reprise des relations sociales d'avant bébé. Car oui, bien sûr, tu peux voir sans arrêt du monde pendant ton congé maternité, surtout quand ton bébé est tout petit et qu'il s'endort n'importe où. Et je ne m'en suis pas privée ! Que ce soit les copines du cours de préparation à l'accouchement ou les copines de longue date, ou encore les collègues et amis en fin de journée. Mais ce n'est pas pareil : tu as toujours ton enfant avec toi, et même si tu n'es pas du genre à ne parler que de lui, forcément, les discussions ont tendance à tourner autour des couches et des babillages de ton petit trésor.

Alors que retourner au travail, ça veut dire retrouver des discussions stimulantes, savoir se remobiliser intellectuellement. Ça fait du bien, évidemment, mais quand tu as 3 mois de courtes nuits dans les pattes, ce n'est pas tous les jours facile !

Il faut retrouver sa place dans l'équipe : en fonction de ton métier, ça peut se faire plus ou moins facilement. Moi, j'ai eu la grande chance d'avoir une chef à la fois prévenante et compréhensive (en même temps, c'était la dernière à avoir eu un enfant dans l'équipe, alors les souvenirs devaient être frais pour elle !) : j'ai beaucoup apprécié mon entretien de reprise du travail, où elle a pris le temps de me tenir informée de ce qu'il s'était passé pendant mes 4 mois d'absence. On a rebalayé ensemble mes objectifs à moyens termes, ce qui m'a permis de me remettre dans le bain doucement. Dans la plupart des grandes entreprises, cet entretien de retour au travail est obligatoire, mais en fonction de ton chef, il est peut être plus ou moins utile.

Quand on s'est oubliée pendant 3 mois, que le bien-être et la santé de notre bébé passe avant tout le reste, ce n'est pas toujours facile de retourner à des problématiques abstraites. Cet entretien m'a fait beaucoup de bien pour me relancer sur les rails. Mais aujourd'hui encore, alors que j'ai repris le travail depuis 3 mois, il m'arrive d'avoir à nouveau du mal pour me remobiliser. Je culpabilisais beaucoup au début, je ne trouvais pas ça normal, mais j'ai arrêté de me faire des nœuds au cerveau. J'ai accepté le fait qu'avec un bébé de moins d'un an à la maison, entre les petites maladies de l'hiver, les nuits chaotiques ou les imprévus, je ne pouvais pas encore être à 100% efficace comme je l'ai été auparavant. Il y a des jours avec, et des jours sans.

La prochaine fois, je te parlerai des changements en ce qui concerne la vie sociale et le couple (bien sûr !), et puis je passerai un petit de temps sur les transformations psychologiques de ces derniers mois.

Et toi ? Comment as-tu vécu les grandes étapes des premiers mois de ton bébé ? Tu es très sensible au manque de sommeil ou tu t'en accommode à peu près ? Le papa est tombé complètement amoureux de son bébé dès la naissance, au point d'en faire « trop » et de s'épuiser complètement ? Raconte !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !