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A la une / Vie de maman

ChérieChou, globe-trotteuse !

Cet hiver, Mister F. et moi avons enfin sauté le pas : nous sommes partis en voyage au soleil avec ChérieChou !

À défaut de te proposer un mode d’emploi pour voyager avec bébé (Madame D s’en est déjà chargée !), je te propose de passer plutôt rapidement sur quelques points pratiques d’organisation, avant de te raconter mon ressenti.

Comme je te le disais récemment, voyager en famille me tenait à cœur. Mais voilà, nos déboires pendant la première année de ChérieChou ne nous ont pas permis de trouver un compromis qui nous convienne, entre nos envies d’horizons lointains, notre besoin de repos et le niveau de confort nécessaire à un tout-petit. Du coup, nous avons privilégié des destinations pas trop contraignantes : en France, afin que le trajet ne soit pas trop long, et dans nos familles, pour avoir tout le matériel nécessaire sur place.

Mais cet hiver, avec mon grand bébé et ma petite famille, qui semblait avoir trouvé un bel équilibre, le virus des voyages s’est réveillé en moi.

Il m’a fallu du temps et de la patience pour convaincre Mister F. qui, en bon papa poule, freinait des quatre fers à l’idée de venir perturber le train-train quotidien de sa fille. Mais en voyant ses récents progrès, l’idée a commencé à faire son chemin dans sa tête. Et c’est comme ça qu’à la fin des vacances de Noël, nous nous sommes décidés, et jetés à l’eau !

ressenti vacances bébé

Quelques détails pratiques

Nous avons choisi une destination lointaine et ensoleillée, mais adaptée aux tout-petits : la Martinique. Le fait de rester en France était un point extrêmement rassurant pour nous : nous ne voulions pas voir nos vacances gâchées par une vilaine otite ou un mauvais rhume qu’on ne pourrait pas soigner facilement et rapidement.

Niveau logements, nous avons opté pour de petits bungalows disposant d’une cuisine indépendante. Nous pouvions ainsi être autonomes pour faire nos propres repas : les restos avec bébé, même en vacances, ce n’est pas toujours évident ! Cette organisation nous a aussi permis d’avoir un endroit au calme pour coucher ChérieChou tôt le soir (les vacances, ça fatigue !) et continuer à profiter en amoureux d’une belle soirée sur la terrasse.

Mes angoisses

Tu commences à me connaître, chère lectrice : je ne suis pas la plus sereine des mamans. Du coup, forcément, un grand voyage comme celui-là a réveillé un certain nombre d’angoisses.

Est-ce que ChérieChou n’allait pas être trop perturbée par tous ces changements de lieux, de climats, par le décalage horaire ? Et les neuf heures d’avion, comment ça allait se passer ? Avec ma fillette de compète qui n’aime pas être contrainte et qui a besoin de bouger et de se déplacer constamment, est-ce que ça n’allait pas être un cauchemar pour nous et nos voisins ? Et pour le sommeil, là-bas ? Et les siestes ? Et les repas ?

Ressenti vacances bébé

Mais en réalité…

Ben dans la vraie vie, en fait, ça s’est plutôt bien passé.

Pour l’avion, par exemple, j’ai été étonnée de voir la patience de ChérieChou : en dehors de la phase de décollage, où nous devions la garder serrée contre nous, et de la phase d’atterrissage, où elle se faisait brutalement réveiller par les lumières de la cabine (oui, à l’aller ET au retour ! Fichues lumières !), nous n’avons eu aucuns pleurs.

Certes, l’un de nous devait constamment l’occuper, jouer avec elle ou lui lire des histoires, mais finalement, ça ne nous a pas changés de nos voyages en train. J’ai également réussi à l’endormir en porte-bébé à l’aller et au retour, ce qui lui a permis (et à nous aussi !) de prendre quelques heures de repos.

Pour le sommeil, nous avons été bluffés par sa capacité d’adaptation. De jour comme de nuit, ChérieChou a été capable de trouver son sommeil relativement rapidement. Les toutes premières nuits, lorsque nous arrivions dans une nouvelle location, elle était plus demandeuse de notre présence à ses côtés. Nous avons donc pris le temps de la bercer : nous voyions qu’elle avait besoin d’être rassurée. Mais cette phase est systématiquement passée naturellement en quelques jours.

Ressenti vacances bébé

Quant à la nourriture, nous avons découvert une fan d’acras et de boudins créoles ! Par contre, alors que son régime habituel consiste principalement en des légumes et des laitages, on a beaucoup tourné aux fruits, aux pâtes et aux petits gâteaux. Après tout, pourquoi pas ? C’est les vacances pour tout le monde, et j’avoue ne pas m’être privée de mon côté pour les gâteaux apéro et la glace coco ! Nous avions peur qu’elle soit devenue plus difficile pour la nourriture, mais à notre retour, nous avons retrouvé notre accro au potimarron et aux yaourts.

Par contre, c’est vrai que nous avons connu bien plus de petites situations conflictuelles : les limites n’étant pas les mêmes qu’à la maison, ChérieChou avait besoin de les tester plus régulièrement. Nous avons pris la décision de lâcher prise sur certains points, l’idée étant quand même que les vacances soient agréables pour tout le monde !

Par exemple, alors que d’habitude, nous ne lui laissons sa tétine que dans le lit, nous lui avons permis de la prendre sur la plage, lorsqu’elle avait un petit coup de fatigue et qu’elle la réclamait. Comme pour la nourriture, ces situations conflictuelles ont disparu comme par magie à notre retour.

Et alors, quoi de neuf pour la bébé-trotteuse ?

Je vais être honnête avec toi, chère lectrice : malgré ma looooongue liste d’angoisses précédemment détaillées, je peux t’assurer que ChérieChou a adoré ce voyage. Le fait de passer trois semaines avec ses parents, de les avoir auprès d’elle en permanence, libres et disponibles pour s’occuper d’elle, lui a fait faire des progrès fulgurants : nous avons embarqué avec un bébé à l’aller, et nous sommes repartis avec une vraie petite fille !

Le plus impressionnant, ça a été le langage : elle qui répétait vaguement les mots que nous lui disions s’est mise à s’appliquer pour la prononciation, à réutiliser en contexte plusieurs nouveaux mots par jour et à nous demander confirmation. Elle s’est mise à faire de vraies petites phrases trooooop choupicraquantes !

Ressenti vacances bébé

Je l’ai trouvée également beaucoup plus tendre avec nous : elle réclamait des câlins et venait régulièrement se lover sur nos genoux pour papoter. Ces derniers temps, elle était très attachée à son papa (complexe d’Œdipe, bonjour !), mais j’ai été ravie de constater que pendant ces quelques semaines, nous avons réussi à créer une belle complicité, elle et moi.

Chaque journée était une aventure pour elle ! Être surprise par les vagues, jouer dans le sable chaud, goûter aux acras, aux boudins créoles ou aux gâteaux goyave, courser les crabes qui s’enfuyaient à son approche. Ou encore déguster de minuscules bananes, se battre avec les petits oiseaux qui venaient lui voler son goûter, et leur faire remarquer, très sérieuse, que : « Oh non non non non, zoizos, b’nane Chouchou, pas zoizos, non non non ! »

Ces vacances lui ont aussi permis d’être bien plus autonome. Nous avons fait le choix de la laisser libre de tout expérimenter. Tu veux mettre du sable dans ta bouche ? Ben vas-y, goûte, tu verras bien ! Tu veux courir vers la mer, malgré les vagues ? Ben tu vois, ça mouille, ça secoue, mais c’est rigolo ! Tu veux te barbouiller de yaourt ? Ben vas-y, mais tu vois, ce n’est pas si agréable que ça, ça colle !

Nous l’avons également laissée très souvent en maillot de bain sans couche : c’était une manière de l’entraîner pour l’acquisition de la propreté, mais surtout, de la laisser libre. Les quelques accidents pipi lui ont permis de découvrir plus naturellement cette fonction : pas forcément évident de s’en rendre compte avec une couche aux fesses ! Et nous n’avons jamais eu de caca à déplorer en situation critique : ouf ! (Je t’ai dit que c’était super glamour, les vacances avec bébé ?)

Ressenti vacances bébé

Et si c’était à refaire ?

Certes, partir en vacances avec son bébé, ce n’est pas de tout repos. Il faut prendre le temps de s’adapter à ses besoins, et savoir parfois limiter nos propres désirs de découverte, pour rentrer sagement coucher bébé pour la sieste. Il faut aussi lui proposer des activités qui lui plaisent : lézarder sur la plage avec un bouquin, ce n’est possible que si on passe également du temps à jouer dans le sable, à creuser des trous ou à faire des châteaux.

Forcément, ça ne ressemble pas aux voyages que nous avons faits à deux, Mister F. et moi, mais après quelques jours d’adaptation (pour nous comme pour ChérieChou), nous avons trouvé un bon équilibre pour profiter en famille de ces vacances au soleil.

Malgré les quelques angoisses, la fatigue des trajets en avion et du décalage horaire, quand je vois les progrès de ChérieChou après ces presque trois semaines de journées ensoleillées où elle découvrait mille et une nouveautés, j’ai l’impression que cette parenthèse lui a fait énormément de bien.

D’ailleurs, les puéricultrices de sa crèche, qui appréhendent toujours les réadaptations lors d’une longue absence comme la nôtre, m’ont toutes fait la même remarque : ChérieChou a fait beaucoup de progrès et semble avoir bien profité de ses vacances. Les retrouvailles avec sa petite copine de crèche préférée (eh oui, même pas 2 ans et déjà une BFF !) ont été très rigolotes et vraiment mignonnes : entre les bisous, les sourires et les caresses, c’était comme si ces deux petites coquines se racontaient les derniers potins !

Alors si tu hésites encore à faire un grand voyage, que tu as peur de perturber ton petit, je ne te donnerai qu’un conseil : écoute-toi ! Si tu en as besoin et envie, il n’y a pas de raison pour que vos vacances en famille ne soient pas parfaites, pour vous comme pour bébé !

Ressenti vacances bébé

Toutes photos : Photos personnelles

Et toi ? Tu es déjà partie pour de longues vacances avec bébé ? Comment est-ce que ça s’est passé ? Et le retour ? As-tu eu l’impression que bébé avait beaucoup appris durant ces vacances ? Raconte !