Comme je te l’ai annoncé dans un article précédent, j’ai retrouvé du travail. Ce n’est qu’un CDD, mais c’est un travail !
J’ai laissé Petite Fleur à une amie pour aller à l’entretien un après-midi. Malheureusement quelques jours après, on m’a annoncé que je n’avais pas le poste et qu’il avait été confié à une personne ayant plus d’expérience. J’étais donc passée à autre chose et je continuais à chercher un emploi.
Mardi
Et puis, un mardi matin, je reçois un appel. C’était la personne avec qui j’avais passé mon entretien. Tiens, qu’est ce qu’elle peut bien me vouloir…? Et là, elle m’annonce que la personne engagée n’a pas du tout convenu et qu’ils voudraient m’engager immédiatement, sans second entretien !!!
Je n’en reviens pas. Après 6 heures de réflexion, j’accepte le poste. Mon interlocutrice sait que j’ai une fille d’un an et demi et que je dois trouver un mode de garde et l’y adapter. Elle accepte donc que je commence mon travail deux jours plus tard que prévu. Cela va vraiment m’aider.
Je calcule dans ma petite tête : je commence mon travail dans 8 jours. Il y a deux jours de week-end où rien ne pourra se faire. Il faut adapter Petite Fleur à être gardée par une assistante maternelle alors qu’elle est avec moi depuis plusieurs mois, il faut donc au moins 4 jours d’adaptation avant de la laisser une journée entière.
Nous sommes mardi, il faut absolument que je trouve une assistante maternelle avant jeudi soir.
Au plein mois de mai.
Autant dire qu’un sacré marathon téléphonique commence. Et je vais en sortir lessivée.
Crédit photo (creative commons) : Kaboompics // Karolina
Mon secteur de recherches s’étendait sur deux communes : celle où nous vivons et celle où mes beaux-parents à la retraite vivent, où l’Homme travaille et où je prendrais le train. A choisir, on préférerait trouver sur la seconde commune. Mais on aura peut être pas vraiment le choix.
Je commence par contacter les anciennes nourrices de Petite Fleur et ma témoin de mariage qui est assistante maternelle. Elles ne sont pas libres et ne connaissent personne de libre, sauf une personne (appelons la N1) mais qui ne pourra que jusqu’en septembre. Mon amie me conseille de contacter la PMI qui doit connaître le nom des assistantes maternelles ayant encore de la place.
La PMI de la seconde ville est, comme par hasard, fermée le mardi après-midi…. Je me rends donc avec Petite Fleur à la mairie de la première ville.
Je vais d’abord à la crèche où nous avions déposé un dossier quelques mois avant mais où nous n’avons pas été retenus. Je tente ma chance et demande s’ils n’auraient pas des places en trop pour les urgences. On me regarde comme si je venais de la planète Mars et que je demandais un moyen de rentrer sur ma planète… Non, pas de place, cherchez auprès des assistantes maternelles, merci, au revoir.
Je rencontre la responsable du RAM qui me donne la liste de toutes les assistantes maternelles encore libre sur la commune, soit 6 personnes, avec leur adresse et leur numéro de téléphone. Trois vivent dans un quartier où on ne veut pas que Petite Fleur vive une grande partie de la semaine. C’est le quartier au plus fort taux de criminalité de la ville.
Il ne reste donc que trois personnes. Je les appelle toutes : l’une a l’air de complétement débarquer, elle ne comprend pas ce que je veux (c’est pourtant pas compliqué !), alors je laisse tomber. Les deux autres ne seront libres qu’à partir de septembre. Ca m’ennuie un peu mais au pire, on pourrait mettre Petite Fleur chez N1 puis chez l’une de ses deux assistantes maternelles…? Je prends donc rendez-vous avec l’une des deux qui vit dans la même rue que nous (appelons la N2).
On la voit le soir même. Elle est sympathique, a deux enfants de 1 et 3 ans et ne garderait qu’un seul enfant en plus des siens. Il y a plein de jouets, un grand jardin, elle ne fume pas et elle est juste à côté de la maison. C’est pas mal, mais elle est en congé parental et ne pourra garder Petite Fleur qu’à partir de septembre.
J’appelle N1, lui explique la situation. Elle me demande un temps de réflexion avant de se rencontrer, bien sûr j’accepte.
Nous sommes mardi soir, je n’ai pas l’impression d’être plus avancée. Mais demain, je me rends dans la seconde ville et j’aurais peut être plus de chance.
Mercredi
Après avoir fait mangé et habillé Petite Fleur, je file à la PMI de la seconde ville et demande la liste des assistantes maternelles ayant encore de la place. Et là, on me répond qu’ils ne savent pas du tout et n’ont aucun moyen de savoir. Euh, comment ça se fait que dans la ville d’à côté ils en sont capables et pas vous…?
J’ai la liste des 40 assistantes maternelles et aucune idée desquelles pourraient accueillir ma fille. Est-ce que je vais devoir toutes les appeler…??
N1 m’appelle alors pour me dire qu’elle ne veut pas garder Petite Fleur pour seulement quelques mois. Dans la foulée, N2 m’appelle pour me dire qu’elle a revu une maman qu’elle avait vu quelques jours avant et qu’elle a signé un contrat avec elle, elle ne pourra donc pas prendre Petite Fleur. Je me retrouve sans aucune solution, je suis complétement paniquée.
J’appelle l’ancienne nourrice de ma fille et lui demande conseil puisqu’elle est la présidente d’une association d’assistantes maternelles. Elle me conseille d’appeler la PMI et de demander à parler à Mme M., l’assistante sociale en charge des assistantes maternelles sur le secteur.
J’appelle la PMI, demande Mme M., on me la passe et elle me donne le nom de 5 assistantes maternelles ayant encore de la place. Mais pourquoi à l’accueil de la PMI ce matin on ne m’avait pas parlé de cette dame qui m’a peut-être sauvée ???!!!!
J’appelle ces cinq assistantes maternelles : l’une d’elles ne peut pas avant septembre, l’une ne peut pas garder ma fille le mercredi, l’une ne répond pas. Il en reste donc deux, avec qui j’obtiens un rendez vous.
Nous nous rendons chez la première (appelons la N3) le soir même. C’est une personne d’un certain âge, vivant dans un appartement avec balcon qui nous semble très mal agencé pour recevoir des enfants. Il y a très peu de jouets. Lorsque l’on arrive, elle demande un bisou à Petite Fleur et voyant qu’elle n’en a pas envie, elle la tire par le bras pour la forcer à lui en faire un (!!!!!!!!!!!!).
Avec l’Homme, on est pas du tout du tout emballés, mais on fait quand même l’entretien. Elle fait à manger elle-même, sort tous les jours mais quand on lui dit que Petite Fleur fait des siestes très courtes, elle nous fait bien comprendre que ça l’ennuie. En gros, elle a envie d’avoir son après-midi tranquille et ça l’ennuie de devoir s’occuper de ma fille qui dormira moins que les autres enfants….
Le pompon : elle nous pousse à lui faire part de notre décision avant 21h pour une sombre histoire de Pôle Emploi. Mais on lui rétorque qu’on doit rencontrer une autre personne avant de faire un choix.
Bref, on repart de cet entretien pas emballés du tout.
Je passe une nuit affreuse. Je dors peu, passe des heures à me retourner dans le lit. Et si, je ne trouvais personne à part cette vieille qui ne nous enchante pas du tout ? Et si, elle était méchante avec ma fille ?
Le jour se lève, nous sommes jeudi.
Et toi, tu as dû chercher un mode de garde en urgence ? Tu as trouvé ou non ? Ou alors tu savais depuis toujours chez qui irait ton bébé ? Raconte !